Sukiyaki Western Django par batman1985
Takashi Miike est un vrai féru de travail. Sortant toujours au moins un film par an, il s'avère qu'il est également un grand cinéphile. Avec Sukiyaki Western Django, on peut vraiment lui coller une étiquette de Tarantino japonais. Ce n'est pas pour rien que ce dernier à accepter de tourner dans cette oeuvre.
Ce prélude à ce qu'était Django s'avère être une véritable réussite en dépit de l'un ou l'autre petit défaut, mais qui n'enlèvent rien au plaisir que l'on peut avoir en regardant cette oeuvre. A noter que le film est assez facile à regarder que ce soit dans sa version salle que dans sa version du cinéaste. La première dure une 1h30 environ là où plus de vingt minutes sont rajoutées pour la seconde. Dans les deux cas, de toute façon, des défauts persistent.
En effet, dans la première version des raccourcis scénaristiques sont trop vite opérés au point que certains passages sont rendus un peu plus flous. Tandis que dans la seconde, des séquences sont simplement inutiles dans l'avancée du récit, à part peut-être pour appuyer un peu plus encore sur le côté décalé et fou de l'oeuvre. L'autre grande qualité de cette version est d'expliquer des choses que la version en salles ne reprend pas (les raccourcis donc), mais cela lui fait perdre quelque peu en rythme et en fluidité. Mais c'est tout pour les aspects négatifs de Sukiyaki Western Django.
Point de vue du positif, on retiendra cette mise en scène de Miike, totalement décalée d'une part, et assez innovante d'autre part. Des effets sont vraiment très réussi et par exemple le décor en carton au tout début du film donne une touche particulière à l'oeuvre. Les acteurs sont également très bons et charismatiques. Notamment pour l'homme sans nom et surtout pour le chef du clan des Blancs, qui jouait le fameux psychopathe dans Battle Royale. Un grand plaisir de le retrouver.
Le plus grand plaisir reste évidemment tous les hommages rendus au western spaghetti surtout, mais également à d'uatres films. L'homme sans nom rappelle évidemment le personnage de Clint Eastwood dans la trilogie du dollar de Sergio Leone. Evidemment il y a aussi des hommages envers Django (puisque ce film sert de préquel), à Keoma, Ringo ou encore Le grand silence de Sergio Corbucci. D'un point de vue plus général on retrouve des clins d'oeil à Apocalypse Now, Le Seigneur des Anneaux, ou encore Kagemusha. Cette oeuvre permet également de démontrer que Miike est un grand fan de Tarantino. D'une part en faisant jouer ce dernier dans le film et d'autre part en faisant allusion à certains de ses films aussi.
Le plus difficile était évidemment de trouver une personnalité pour Miike. Cependant, le cinéaste est un touche-à-tout et y parvient sans problème en y instaurant une part de décalage et d'humour qui lui est totalement propre. Un plaisir jouissif qui se regarde sans peine.