Première grosse déception avec Linda Wertmuller. Cette histoire de kidnapping sans queue ni tête, qui sert à la réalisatrice de toile de fond pour aligner de manière scolaire tous les thèmes qui ont tissé sa filmographie, ne convainc jamais vraiment et finit même par ennuyer.
Comme pour preuve que Notte d'estate con profilo greco, occhi a mandorla e odore di basilico ne va nulle part, Mariangela Melato, qui était si juste et magnétique dans Film d'amour et d'anarchie, se perd dans un cabotinage désastreux, à tel point que sa diction particulière agresse quand il est question pour elle de débiter scolairement, et à la vitesse d'un TGV en retard, des thématiques sociales pompeuses.
Dans une ultime tentative, Wertmuller corse son intrigue avec un syndrome de Stockholm gratiné qui donne naissance à un jeu d'attirance animale prometteur. Malheureusement tout le potentiel du face à face entre la belle et la bête s'écroule tant il est exploité platement, sans idée. C'est à l'image du film dans son ensemble: sa mise en oeuvre formelle et sa photographie sont également d'une banalité triste à pleurer.
Quand on s'en est pris plein les mirettes dans les plus belles réussites de Wertmuller, la déception n'en est que plus grande. J'aurais aimé trouver plus d'informations sur le contexte du film, mais j'ai bien l'impression qu'il a été aussi vite oublié qu'il a été tourné. Un sort qui me semble assez légitime, finalement :(