For surely as night follows day, there comes a time when even gods must die.

Premier film du DC Universe Animated Original Movies, et on commence avec l’adaptation de ce qui est sans doute l’histoire la plus connue et la plus cultissime de Superman : son affrontement avec Doomsday. Concrètement, c’était casse-gueule d’adapter en 1h10 un arc qui s’est étalé sur près d’un an et où au final, le combat lui-même ne prend qu’une petite partie (un bon quart on va dire).

L’adaptation et au final assez fidèle, n’exploitant bien sûr pas tous les aspects, mais gardant la première partie (au finale assez rapide mais tout aussi dramatique et impitoyable) et en se concentrant sur « l’après-Superman ». Alors certes, on tombe assez vite dans les vieux travers de l’univers, mais en soit la façon d’utiliser le personnage de Luthor respecte le comic et se révèle plus intéressante.

Le film alterne de façon efficace moments épiques, temps morts et tendresses. Il est également doté d’un certain humour qui colle bien aux personnages. Néanmoins, son gros point fort est de faire un film titré Superman mais qui se focalise sur l’un des personnages les plus importants de l’univers, et le mieux adepte à suivre ce genre d’évènement : Lois Lane.

J’ai beaucoup aimé ce qui a été fait sur son personnage, la façon dont elle a été traitée, vraiment très proche de l’esprit des comics. À la fois forte et sensible, c’est la Lois Lane qu’on adore. Et le film trouve même une parade à la fameuse incrédule identité secrète de Superman ! La dernière scène sera d’ailleurs une des plus puissantes à ce propos en tant qu’adaptation.

Sur le reste, pas grand-chose à redire. La musique est à la fois très simple mais très représentative de Superman, à la fois épique et héroïque. J’avais un peu peur au niveau de l’animation, mais finalement le film vieillit plutôt bien et se révèle même être meilleur que des films postérieurs.

Bref, plutôt un bon film sur l’Homme d’acier, et un premier essai transformé donc pour le DCUAOM. Ce qui n’était pas gagné vu l’ampleur et l’ambition du projet (quand on voit comment Warner est fébrile à ce sujet en ce moment). Certes, ce n’est pas parfait parfait, et certes cette histoire révèle au final que la mort de Superman ne prend toute son ampleur et son sens que si elle est traitée non seulement du point de vue de Métropolis, mais en intégrant également la JLA. Mais le film est efficace, fidèle et il est le genre de film à vous faire envie de devenir fan non seulement de Superman, mais surtout de Lois Lane. Alors moi je prends !