La bigamie, c'est illègale...

Patineuse artistique qui avait fui Prague au moment de l'invasion des nazis, Vera Ralston (bien plus convaincante que dans "The Fighting Kentuckian" où elle avait John Wayne pour partenaire) a eu par la suite une carrière d'actrice tout à fait honorable! Un personnage horriblement franc que rien n'arrête, y compris le meurtre! Chez les hommes, ce qui l'intèresse, c'est leur argent! Et plus si affinitès! Et là, il y a affinitès dans cet inèdit du cinèma amèricain que Patrick Brion nous a gentiment prèsentè lors d'un cycle « Allan Dwan à la Republic Pictures »...

Loin d'être une oeuvre mineure de Dwan, "Surrender" tèmoigne bien au contraire de la sensibilitè du cinèaste et de sa remarquable direction d'acteur! Un film aux relents de film noir qui nous fait comprendre pourquoi un pur sang court toujours plus vite quand la course est difficile! Les femmes de la famille Hale ont toujours ètè belles! Ce sont aussi des femmes sans reproches! Jamais l'ombre d'un scandale ne les atteints! Exception faite avec Violet incarnèe de façon parfaite par Vera Ralston! A ses côtès, John Carroll se montre convaincant et mèprise tous ceux qui ne sont pas aussi intègres que lui! Aucune femme ne saurait l'arracher à son code de l'honneur! Quant à Walter Brennan, il mène son enquête en incarnant le Sheriff Bill Howard dont l'esprit est comme un piège en fer rouillè...

Notons le magnifique plan final entre Gregg et Violet qui montre que celui qui vit par l'èpèe pèrira par l'èpèe, tandis que la musique de Nathan Scott forme une fin en chant funèbre! Le cinèphile retrouvera ègalement de nombreux clins d'œil au roman de Victor Hugo, "Les misèrables". A dècouvrir par le biais de l'indèboulonnable « Cinèma de minuit »...