Swagger, à la base je croyais que ce serait un chouette film sur des jeunes de banlieue qui se lançaient dans un défi sur la mode ou quelque chose comme ça, la bande-annonce faisait bien envie, il y a avait des tas de bonnes critiques. J’étais ultra-optimiste. Puis en fait ça marche pas du tout.
Ca commence bien pourtant, il y a des jolis plans en drones qui montrent Aulnay la nuit. Puis tu commence à voir des scènes avec les gosses, ça pue le fake, j’étais la genre « wesh c’était pas censé être un documentaire ? », mais bon à la limite ça me serait allé, les scènes de fiction étant clairement ce que le film réussit de mieux. Mais en fait, on passe vite à ce qui va constituer 90% du film, c’est à dire des interviews face caméra avec des gamins qui bégaient, qui savent pas quoi dire ou qui balancent des banalités. C’est affreusement long, c’est très chiant, comme si le réal avait jamais su quand il fallait couper (pour mieux « capter la sincérité » ou un truc comme ça). Bon, il y en a quand même 2 ou 3 qui se distinguent de la masse, genre Régis, lui c’est une superstar et j’aurais aimé le suivre tout le film.
Je comprends pas le parti pris en fait, pourquoi ne pas avoir fait un vrai documentaire qui les suivrait ou alors une vraie fiction avec des moments de danse genre Bollywood des cités ? Parce que là, Swagger c’est 1h25 de film et on s’ennuie, j’ai regardé l’heure 3 ou 4 fois tellement j’en pouvais plus. À la limite fallait couper la moitié, faire un 45 minutes sympa pour Envoyé Spécial, mais là c’est ni fait ni à faire. Je pensais que j’allais me retrouver devant un The We and the I et puis en fait je me suis retrouvé devant un espèce d’Entre les Murs en encore plus mou.
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