On a tous déjà vu des films sur la drogue, la violence, le sexe, l'ennui.
Sauf que là, on ne nous ménage pas. On se retrouve embarqués comme des rats. Des putains de rats d'investigation.
Alors on voit des gamins de 17 ans se piquer à 11h du matin derrière des poubelles. On entend le bruit des vagues. Celles de la Manche, oui, mais aussi celles qui clapotent au fond de leurs seringues.
Et ils racontent, tous, leur petite histoire. Monologues de destins égarés, contés face à la caméra, sans atours, avec les pupilles aussi dilatées que possible.
Pas de pathos, peut-être un peu de provocation, mais jamais de pur dégoût. Si la vérité fait peur, elle ne peut que sonner juste. Grand bien nous fasse.
Personne ne se plaint, personne ne demande de l'aide, personne ne veut susciter la pitié. Tout le monde essaye de comprendre.