Bob Fosse met ici en scène un nouveau grand classique de la comédie musicale américaine, après les chefs d’œuvre "Noel Blanc" de Michael Curtiz , "Embrasse-moi chérie" de George Sidney ou encore "Pique-nique en pyjama" de Stanley, 3 bijoux du genre sur lesquels il était chorégraphe.
C’est la comédienne principale du film, la grande Shirley MacLaine ("Mais qui a tué Harry ?") qui imposa le chorégraphe en tant que réalisateur aux producteurs pour un premier film qui sera suivi de "Cabaret" (8 Oscars), "Lenny", "Que le spectacle commence" et "Star 80", cinq succès en soit.
Ce premier film annonce donc une carrière pleine de succès, dont un des films musicaux les plus marquants de l’histoire, "Sweet Charity" quant à lui, se dévoile comme une œuvre attachante, ses bons sentiments, sa tendresse et la chaleur de sa mise en scène proposent un spectacle des plus chatoyants. Cependant, il a la maladresse d’être composé de quelques longueurs sans intérêts. Le divertissement reste malgré tout très ambiancé, ses chorégraphies sont magistrales, pleines de fougue, novatrices et réjouissantes.
Le cinéaste en herbe, ose tout, il se sert de tous ses outils, proposant des plans serrés, des arrêts sur image, des couleurs explosives, des ralentis, etc. Convoquant toute son inspiration, toute sa générosité et son enthousiasme. "Sweet Charity" est également portée par une star, la séduisante et pétillante Shirley MacLaine, mais le succès du film porte avant tout, sur son rythme fou, ses ambitions et son culot.
Au final, l’œuvre demeure intemporelle, divertissante, amusante et pleine de vitalité, elle bénéficie aujourd’hui d’un bonus de taille, une restauration soignée !