Le film démarre avec un gros handicap, celui d'avoir un scénario aussi impossible que farfelu puisqu'on est dans le registre de ce qu'il est convenu d'appeler la poésie fantastique, genre difficile s'il est. Pourtant le pari est presque réussi, le film parvient à nous enchanter et à nous étonner (les scènes où Tati doit apprendre à se balader avec son suaire sont savoureuses) On pourra néanmoins regretter certains dialogues décidemment trop théâtraux. En ce qui concerne l'interprétation elle est dominée par Odette Joyeux, impeccable, à ce point que l'on oublie qu'on lui fait jouer le rôle d'une gamine de 16 ans, alors qu'à l'époque en avait 32 ! Le reste de la distribution est très correct (Larquey, Carette, Perier, Desailly, Tati et même l'inconnue Claude Marcy qui nous joue une étonnante comtesse. En revanche les gosses sont très mal dirigés, Lise Topart en tête, véritable tête à claques. A regarder d'un œil naïf, un peu comme quand on lit les contes d'Andersen.