"Dans un Soudan privé de cinéma au nom du Coran, un jeune cinéaste filme quatre de ses aînés que le régime a empêché de réaliser une œuvre." (Telerama)
Ils ont créé un cinéma ambulant et on les suit dans leurs efforts.
_______Ces vieux enfants m'ont rappelé mon ciné club au lycée, auquel je n'avais pas pensé de longtemps. Notamment le pénible portage de tables...pourquoi je portais autant de tables? Sans doute pour vider la salle. Fellini était alors encore à la mode.
_______Ces vieux sont assez seuls à nettoyer et préparer la salle, or quand le film sera enfin projeté, plein de jeunes viennent voir le film de Quentin Tarantino. Aucun ne semble les avoir aidés.
_______La langue des signes est assez internationale, la langue des cinéphiles, peut-être aussi.
_______Je serais curieux de savoir quels sont ces films en train de pourrir au sol.
_______Leur amitié est palpable.
Leur placide courage et détermination sourde et amusée,
deviennent touchants.
Surtout quand, ignorant, je comprends enfin qu'ils se battent et font fasse à des pressions politiques et religieuses: en hors-champ, ils ont une amie qui effectue pour eux toutes le démarches kafkaïennes dans les différentes administrations et officines de pouvoir leur exigeant des explications.
Quand j'ai enfin vu les papiers, les formulaires, les signatures et multiples tampons,
j'ai alors repensé à 'Brazil' de Terry Gilliam.
Artistes dans la résistance civile
Un doc qui est un bon rappel que de libres cinémas ouverts ne sont pas un acquis pour toujours: ils peuvent disparaitre.