MARIVAUDAGES EN CAMPAGNE ANGLAISE.
Parfois on tombe sur un petit coup de coeur dont on ne comprend pas comment il nous avait échappé jusque là. On découvre de manière inattendue un petit bonbon acidulé que l'on a envie de croquer comme les fesses de Tamara dans son mini-short (...hum je m'égare... mais quand même: mate un peu!) Gemma Arterton est craquante. Cette fille est mille fois plus canon que la pouffe siliconée Jessica Simpson dans "Shérif..." Car là où je veux en venir en disant ça, c'est que la vraie Daisy Duke contemporaine: et bien c'est Gemma/Tamara quoi! Y'a pas de doutes! Bref... arrêtons de comparer ce qui n'est pas comparable, arrêtons de comparer les navets avec les bombecs.
Donc hier j'ai vu Tamara Drewe, une comédie de moeurs adaptée d'un roman graphique de Posy Simmonds. Un joli petit film piquant à la finesse et à la subtilité so british. L'idiot que je suis avait ce bijou depuis des semaines dans son disque dur. Pourquoi ne l'ai-je pas visionné avant ? ça m'aurait pourtant évité quelques petits coups de blues... Car je me suis sentie chez moi en regardant ce film. Je me suis sentie dans un environnement familier et apaisant. Le film a pour cadre une maison d'écrivains dans la campagne anglaise qui va sombrer dans le chaos avec le retour d'une jeune journaliste du voisinage. Ceux que j'appelle les "bobos bouseux" et les intrigues d'un petit village forment en plus une atmosphère que je ne connais que trop bien.
J'ai un goût prononcé pour les ingénues provocatrices, ces reines du village que l'on regarde avec envie ou jalousie. J'aime les écrivains-séducteurs en carton qui passent pour des sommités dans leur milieu restreint. J'aime les rock-stars losers, benêts et snobs. J'aime les ragots qui circulent vite au sein d'une micro-société (et puis les histoires de coucheries, ça met toujours du piment quand on s'emmerde dans un village). Les pisseuses de 15 ans m'ont toujours fait rigoler: ces groupies admirant les paillettes, en décalage total avec leur environnement campagnard dans lequel elles se morfondent. J'aime aussi l'honnête homme un peu frustré mais qui tient à couper son bois droit dans ses bottes. J'aime les glandeurs paumés mais qui retrouvent l'inspiration au contact de la nature, en fantasmant sur la crémière. J'aime les vaches aussi. Je kiffe les waches.
Les personnages sont attachants. Plusieurs formes de comiques sont réunies et le scénario est bien ficelé. Tout cela forme un petit univers dans lequel on se complaît. On regarde "Tamara Drew" comme un bon vaudeville de boulevard. On en ressort enjoué. Une véritable friandise, je vous disais.