Frankenosaure

" Tiens j'ai un animatronique de dinosaure taille réelle de disponible avant de le livrer à un parc d'attraction du Texas, ce serait cool qu'on en profites pour faire un film avec, mais par contre je ne l'aurai que deux semaines" . C'est quasiment comme ça qu'est né Tammy and The T-Rex , une opportunité , une semaine d'écriture de scénario qui se poursuivra à mesure de trois petites semaines de tournage et le mauvais tour est joué. A la tête de ce projet un peu fou on retrouve Stewart Raffill le réalisateur de Mac et Moi ou Philadelphia Experiment qui nous livre ici une comédie horrifique magnifiquement débile et souvent très drôle.

T**ammy and the T-Rex** nous raconte l'histoire d'un jeune homme qui après sa mort se fait dérober son cerveau afin qu'un savant fou dénommé le Dr Wachenstein (Subtile référence) ne l'implante dans un animatronique de T-Rex lequel prendra vie et s'échappera. L'esprit du jeune homme tente alors de retrouver sa bien aimée et de se venger de ceux qui l'ont assassiné.

Tout d'abord il faut préciser que cette critique porte sur la version uncut et épicée du film qui contient six minutes de séquences gore et d'humour graveleux qui avaient été coupées en 1994 pour que le film soit plus familiale. Cette version exhumé d'une copie redécouverte en 2017 est proposée sur le site Outbuster qui fait décidément un très bon boulot dans sa ligne éditoriale et le choix des films proposés. Plus encore que sur Tammy and the T-Rex , cette critique est donc celle de Tammy and the Teenage T-Rex la version originale et non censurée du long métrage. Le film de Stewart Raffill est donc un mélange de Frankenstein et de Jurassic Park le tout sur un ton de comédie potache adolescente et de gros Z qui s'assume. L'idée de base est délicieusement grotesque et personne n'est dupe du résultat puisque le film joue à fond la carte du grand portnawak joyeusement con à l'image de ce T-Rex qui passe des coups de téléphone, joue aux devinettes, pleure à chaudes larmes et fait des doigts d'honneur. Le film baigne tout entier dans un humour d'adolescents boutonneux au rire aussi gras que l'épiderme de son visage mais à la bonne humeur communicative, ainsi lorsque notre savant fou s'amuse à stimuler le cerveau de son cobaye afin d'un faire bouger les membres vous imaginez sans peine lequel il s'amuse à faire se dresser. J'ai du mal à me représenter ce que serait le film sans ses séquences gore tant elles participent aux aspects les plus autres et décalés du film. En tout cas même si elles sont parfois honteusement foireuses, les scènes gore de Tammy and the T-Rex sont assez nombreuses et réjouissantes avec décapitations, éviscérations, cadavre en décomposition et trépanation à la scie sauteuse. Une horreur toujours décalée et parfois cartoonesque comme lorsque le corp d'une victime aplatie sur le sol est roulée comme un tapis dans un dessin animé. Même si l'humour du film ne va pas chercher bien loin, ni viser bien haut, il sait aussi être parfois délicieusement noir et macabre comme lorsque l'héroïne et son copain recherche à la morgue un éventuel corps pour pouvoir réimplanter le cerveau de leur ami.

Niveau casting le film fait fort puisque l'on retrouve la délicieuse et sexy Denise Richards et le beau gosse Paul Walker dans les rôles principaux. Certes les deux futurs stars sont alors débutantes et quasiment inconnues mais ça fait tout de même une belle distribution pour une telle série Z. Si le jeunot Paul Walker disparaît après un tiers de film, Denise Richards est quant à elle l'un des atouts du film la comédienne jouant de tout son charme pour pimenter le film d'une touche sexy bon enfant. C'est un bonheur de la voir en tenue gothico sexy à un enterrement ou en train de chevaucher un T-Rex tout moisi dans le soleil couchant On retrouve également parmi les visages familiers John Franklin (Les Démons du Maïs) mais pour le reste les acteurs et actrices peu connus cabotinent dans des rôles caricaturaux de flics stupides, de black gay et trouillard, de scientifique fou ou d'assistante sexy.

Tammy and the T-Rex est une vraie curiosité, un film bien débile mais plutôt fun et puis ça reste à ma connaissance le seul film de l'histoire du cinéma ou l'on voit un T-Rex tenter de téléphoner à sa petite amie. C'est con et stupide mais si vous êtes bien sage et que vous tenez jusqu'au bout Denise Richards vous remerciera en vous offrant un petit striptease.