Où l'on apprend au bout du douzième et dernier film de Tarzan avec Johnny Weissmuller, qu'un fleuve passe tout près de sa cabane et qu'il s'adonne désormais à la pêche au filet ! Mais aussi que, quelques heures en pirogue suffisent à traverser le continent africain pour rejoindre la mer par un passage secret !
Dans le melting pot exotique que nous sert la RKO depuis la reprise de la franchise, le studio avait oublié de faire référence à la culture polynésienne. Pour qu'il n'y ai pas de jaloux, voilà le film qui va rattraper cet injuste oubli. Pour introduire cette énième civilisation secrète africaine oubliée, il a fallut commencer le film par réinventer la géographie de l'Afrique avec une carte expliquant le parcourt tortueux (mais pas si long) menant à la mer depuis la cabane de Tarzan. On notera quand même qu'en 6 films censés se dérouler en Afrique Noire, la RKO a réussit à ne pas faire apparaître un seul nègre à l'écran ! Surement jugeaient-ils qu'il y en avait eu assez du temps de la MGM...
Boy, absent de ce dernier film, est parti étudier en Angleterre. (En réalité il est parti tourner une nouvelle franchise dans le rôle de Bomba, un erzatz de Tarzan). Et le personnage de Benji, que personne n'a jamais vu avant, apparaît soudainement comme le meilleur ami de Tarzan, chantant à travers la jungle des mélodies au ukulélé. Surement peut-on trouver dans ce scénario une raison qui a poussé dans sa tombe Edgar Rice Borroughs, le père épistolaire de Tarzan, deux ans plus tard.
Bon, en admettant toutes les fantaisies prisent par les scénaristes, il faut bien admettre que ce n'est pas le pire qui ai été réalisé dans la série. Cela reste un bon spectacle divertissant pour peu qu'on ne soit pas trop exigeant et qu'on garde une âme d'enfant. Mais dieu qu'on est loin du "Tarzan, l'homme singe" de 1932.