Va savoir pourquoi une chaleureuse affection particulière s'est toujours instillée aux côté de ce Taxi Driver, à défaut d'une possible neurasthénie.
Ce petit roulement sonore progressif annonce surprenamment bien l'objet, j'aime voir ce qu'un cerveau pété engendre chez l'humain, la solitude avec, et l'autre DeNiro qui aspire le spectateur avec son charme, son charisme dingue et la finesse d'un papier judicieusement écrit.
Difficile de faire le difficile au final, fascinant à regarder glander, trainer dans sa caisse, mater du porno impassiblement les yeux vitreux, chercher désespérément un peu d'attention par ici, un sens à quelque chose par là, ça en devient même compliqué de devoir l'exprimer à ton collègue de travail qui trouve de toutes façons rien d'autre à te dire que "c'est la merde", aller rentres chez toi mon enfant, va faire tes pompes et t'inventer tes films dans ta tête, tu trouveras pas mieux en attendant que ça aille pas mieux.
Joli rôle interprété par Scorsese himself aussi, faut le dire, encore la combinaison gagnante avec Keitel aussi, faut toujours le dire, j'aurai en revanche préféré que le film se termine sur le canapé ou dans ses environs, mais bon encore une fois c'est difficile de faire le difficile, personne n'a encore jamais conçu quelque chose qui s'y rapproche un semblant depuis 45 ans, et quand tu doutes sur l'intemporalité d'un truc parfois, surtout n'oublie pas de t'envoyer le premier Marvel qui passe et la réponse deviendra assez vite évidente.
J'aime beaucoup et j'aime aimer beaucoup.