Du cinéma qui remet en question le but de notre existence

Début 2024, après plusieurs mois d'attente et de procrastination, je décide de me faire une "culture cinématographique", mes seules références étaient à ce moment là les James Bond, Star Wars et autres films tels que la saga Retour vers le Futur. À la suite de ces nombreuses nouvelles découvertes, un acteur et un réalisateur ayant collaboré plusieurs fois ensembles deviennent directement mes acteurs et réalisateurs favoris : ils se nomment respectivement Robert de Niro et Martin Scorsese.

Ils se réunissent eux-deux à l'occasion du film qui les fera connaître mondialement : Taxi Driver (1976).

Accompagné d'une B.O frissonnante signé Bernard Hermann (qui livre sa dernière pièce peu avant sa mort), le film s'ouvre avec un plan où Travis Bickle (R.de Niro) dans un taxi (évidemment c'est logique mdr) regarde éperdument et tristement les rues New Yorkaises. Il y regrette les racailles qu'il dit vouloir laver de tous ces trottoirs (les pimp, crackhead, SDF, prostitués, voleurs, gangsters et j'en passe).

Le thème est posé, on a à faire à un homme en crise existentielle, désespérément touché par la solitude et les traumatismes vécus au Vietnam. Il souhaite donner un sens à sa vie (beaucoup trop banale et sans rebondissements), il n'a pas de culture, pas d'entourage, des parents à l'autre bout du pays, et surtout... pas de passion.

Ainsi pour combler ses insomnies et son temps libre, il postule pour devenir chauffeur de taxi comme l'indique le titre du film. C'est peut-être son seul espoir pour donner un sens à son existence : il vit à travers son travail. Le seul problème étant que celà accentue d'autant plus son mal-être puisqu'il traverse les pires quartiers et embarque donc les femmes et hommes vivant de la pègre.


Il est témoins à plusieurs reprises de moments malfaisants comme la fois où une jeune prostituée veut monter dans son taxi mais est retenu par son mac, où encore quand un homme qui se fait tromper veut tuer sa conjointe comme il le dit à Travis.


Après sa déception avec une jeune femme travaillant pour un politique de la ville, et ses nombreuses déceptions, il se radicalise en achetant de nombreuses armes à feux, en faisant du sport et en changeant plusieurs fois sa coupe de cheveux.


Bickle change et succombe aux vices de la Big Apple, il prend exemple sur ces "racailles" qui eux ont donné un mot sur leur existence et ont rajouté des rebonds à leur quotidien.


Il fusille un jeune homme noir qui commet un vol à main armé dans une épicerie, tente de tuer le politique (en lien avec sa déception amoureuse) lors d'un meeting en plein air mais manque son coup. Enfin il réussit son dernier coup en voulant sauver la jeune prostituée Iris qui était monter dans le taxi auparavant de ses proxénètes. Il tue tout les membres de l'organisation sans trembler.



Sa vie a enfin un but, elle est couronné par cette étiquette de sauveur qui lui est accordé. Les médias parlent de lui, il a permis à cette fillette de retourner chez ses parents et de reprendre ses études.

La femme qu'il voulait séduire a désormais de l'intérêt pour lui mais lui ne souhaite pas retourner dans son passé empli de solitude et de déception.


Travis Bickle devient à la fin de cette fresque un exemple (presque mythologique et religieux) pour tout humain aux 4 coins de la planète, et pour toute génération. Malheureusement, l'œuvre est encore d'actualité pour notre société perverti par le vice, la criminalité, et la haine.


Un grand grand film. Merci Martin Scorsese, Robert de Niro, Jodie Foster, Bernard Hermann, Harvey Keitel et toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation du long métrage

Carter-Leni
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Créée

le 27 juin 2024

Modifiée

le 27 juin 2024

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Carter-Leni

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