Le réalisateur Martin Scorsese signe un des plus grands drames psychologiques américains de l'histoire du cinéma avec son cinquième long-métrage, Taxi Driver, un des premiers films traitant avec minutie les conséquences mentales de la guerre du Viêt Nam sur un ancien soldat converti en chauffeur de taxi. Récompensé par des très nombreuses récompenses telles que la palme d'or lors du festival de Cannes en 1976, ce long-métrage peut être considéré comme un solide documentaire troublant, intéressant et émotionnellement puissant. Je reconnais les qualités indéniables qui font de ce long-métrage un film marquant et culte à jamais mais malheureusement, c'est loin d'être le genre de production que j'affectionne tout particulièrement. Le côté violent, junkie et taciturne des rues de la ville de New-York avec l’accompagnement de sons de trompette n'a jamais été ma tasse de thé.
Cela dit ! J'ai très bien vu que Martin Scorsese est un maître cinématographique qui sait s'y faire pour peintre un New York pas rassurant et oppressif en usant sa caméra dans le but de filmer les coins les plus craignos de la Grosse Pomme. Il représente la ville comme un terrible cancer qui détruit la vie du malade qui en souffre. De plus, il renforce cette image inquiétante de cette ville en cadrant un Robert de Niro bien plus qu'impeccable dans la peau d'un soldat qui a l'air paumé. Ce dernier dessine une image d'un anti-héros très marquant, froid et distant. Le genre d'homme qui veut rendre service aux personnes qui ont besoin d'aide mais qui ne le fait pas comme n'importe quel être normal. Robert est entouré d'un casting sérieux avec des acteurs et actrices remarquables tels que Jodie Foster ou Harvey Keitel. Des décors alarmants, un suspense hallucinant, une violence extrême, des êtres infréquentables et une tension assez prenante, tous ces éléments sont maîtrisés à la perfection par un cinéaste confirmé, dans un film choquant, avec une fin imprévisible et poignante. Bref ! Ce n'est pas le genre de film que je reverrai avec grand plaisir mais je ne suis pas dupe pour admettre que cette production vaut son coup d’œil. 7/10
Je me rends compte maintenant à quel point elle est pareille aux autres : froide et distante. Y'a beaucoup d'gens comme ça, les femmes surtout, on dirait un syndicat.