Dennis, des biceps comme tes cuisses, deux têtes de plus que la moyenne, est bien décidé à se trouver une petite amie. Au mariage de son oncle qui a trouvé sa promise lors d'un voyage en Thaïlande, il se décide à tenter l'aventure, achète ses billets A/R et part en voyage, le coeur léger, la tête pleine d'espoir.
Mais il lui faudra composer avec une mère possessive qui ne verra pas d'un bon oeil son envie soudaine d'émancipation et surtout avec sa timidité maladive. Pas évident pour un coeur tendre de découvrir l'envers du décors du tourisme sexuel dans un pays qui ne fait globalement pas dans le romantisme.
Mads Matthiesen signe avec Teddy Bear une tranche de vie émouvante, réussie parce qu'elle ne donne ni dans le sordide, ni dans le misérabilisme. La justesse des acteurs permet au propos pourtant scabreux d'être exploité avec sensibilité et de donner lieu à des séquences très touchantes: les face-à-face entre Dennis et sa mère notamment, véhiculent une belle émotion. Petit coup de coeur également pour l'attitude de Lamaiporn Sangmanee Hougaard, c'est dingue ce qu'elle marque l'écran je trouve alors qu'elle a très peu de dialogues. Niveau mise en scène, c'est posé, sans artifice, ce qui sied parfaitement à l'aspect docu-fiction du film.
Un chouette moment pour faire bref, si tant est que vous êtes clients de ce genre d'exercice de style.