Terminator est de ces films qui m’a définitivement fait aimer le cinéma. Ceux que j’ai découvert entre dix et douze ans et qui m’ont convaincu d’une chose : plus tard, je voudrai aussi faire des films. Je voudrai aussi écrire des histoires et imaginer des cadrages aussi géniaux que ceux de Terminator.
Terminator est génial. Terminator est monumental. Le genre de film qu’on revoie de temps en temps avec un sourire en repensant à tous ce qu’il a apporté au cinéma. Si Star Wars nous avait offert un space-opéra grandiose et plein d’action. Terminator propose une vision bien plus réaliste, sombre et pessimiste. Issu d’un cauchemar de James Cameron, celui-ci imagine un futur dans lequel, l’intelligence artificielle aura dépassée l’homme. Cette intelligence artificielle, au départ créé par les américains pour combattre les soviétiques considère les humains comme étant une menace pour la Terre et décide nous exterminer.
On pourrait très bien penser que l’ensemble du film se passerait dans un futur apocalyptique comme nous le fait penser cette incroyable introduction qui a mes yeux, demeure toujours efficace malgré des effets spéciaux un peu vieillots. Mais non, Cameron dévie tout et nous renvoie en 1984. Une machine est envoyée dans le passée pour tuer Sarah Connor, la mère du futur leader contre les machines afin que celui-ci ne naisse jamais (assurant une victoire quasi-totale aux machines). Un homme est alors renvoyé dans le temps à son tour pour protéger Sarah Connor des griffes de cette machine infernale que rien n’arrête.
Et le Terminator me faisait grave flipper. C’est surtout le fait qu’il soit indestructible qui me terrifiait. Comment fuir une machine qui continuera sans cesse à vous traquer malgré tous les obstacles ? Ce film est une course effrénée qui déterminera le sort de l’humanité. C’est sans compter sur l’interprétation incroyable de Schwarzenegger en Terminator qui, malgré le peu de dialogue donne toute une prestance à son personnage. Même si le Terminator n’apparaît pas tant que ça à l’écran. La crainte d’une attaque est omniprésente, la menace qu’il représente est toujours là et c’est ce qui rend ce film oppressant.
Mais le fait qu’il soit oppressant n’empêche pas le film d’ultra cool et d’avoir tout un tas de scènes aussi splendides qu’horribles. Je pense notamment à toute la scène du TechNoir, où malgré une musique disco, on stress. Car à ce moment-là dans le film, on ne sait pas encore qui est le méchant. On devine bien que l’ami Schwarzenegger n’est pas très docile mais il reste encore à définir le rôle de Kyle Reese. Avant la scène du TechNoir, on ne sait pas qui il est, ni son nom, ni son objectif. Lui-même ne sait même pas dans quel monde il est (il demande à un flic en quelle année ils sont).
Et je pense très sincèrement que Kyle Reese est le meilleur personnage de ce film. Il a connu une guerre qui a tout ravagé, et il conserve des souvenirs d’horreur. Souvent, le film fait des flash-backs (dans le futur), pour qu’on découvre la guerre entre humains et machines et c’est terrifiant et on comprend pourquoi le personnage est aussi traumatisé. Ça me rappel toutes ces dystopies futuristes, mais le fait de les voir à l’écran, ça me marque. Il y a également plusieurs détails qui prouvent que la guerre a marqué Kyle Reese. Lorsque Kyle croise un chien, il fait sentir sa main à celui-ci (c’est une manière dans le futur de distinguer un homme du Terminator). Et rien que ça, c’est une bonne idée.
Et puis il y a Sarah Connor. La future mère du futur leader de la Résistance contre les machines. Ce que je trouve incroyable dans ce film, c’est la comparaison ente John Connor et Sarah Connor. Durant tout le film, on évoque le personnage de John, mais on ne le voit jamais à l’écran. Une manière de faire passer le personnage pour un légende, surtout lorsque Kyle Reese dit qu’il serait prêt à donner sa vie pour John. Et pourtant, pour Kyle, c’est Sarah la légende. D’une certaine manière, le nom « Connor » devient alors un nom qui évoque l’espoir et qui s’apparente à une légende. En gros, James Cameron sait parfaitement mettre en valeur ses personnages.
Et puis dans l’ensemble, le film est cool. Il est plein de scènes d’actions ultra-biens rythmées et comme je le disais, on a vraiment l’impression d’une traque incessante qui ne trouvera sa fin que dans le sang.
Parlons-en d’ailleurs de la fin : parfaite. Le film se conclut d’une manière subtile. La boucle est bouclée, et le coup de la romance entre Kyle et Sarah, c’était juste énorme. Franchement, c’était vraiment une belle histoire d’amour, et elle a une incidence directe sur tous ce qui va se passer dans la suite. En bref, la conclusion de ce Terminator fait office d’excellente fin s’il n’y aurait pas eu de suite, mais est suffisamment ouverte pour en faire une.
En bref, Terminator, c’est un film culte qui n’a pas pris une ride. Qui demeure toujours aussi efficace et l’ambiance des années quatre-vingt colle totalement au style du film. Y a pas de doute, c’est du grand Art que nous offre Cameron.

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le 17 août 2017

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James-Betaman

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