Tête-à-tête par Mamaragan

Ah ça... Qu'est ce ce que j'aime les films qui n'y vont pas de main morte ! Quelle mise en scène virtuose, hystérique par moments et limite extatique.
Un publicitaire devient tellement obsédé à l'idée de vendre des produits pour soigner les furoncles qu'il fini par en développer un sur son corps. Dès lors s'installe une sorte de schizophrénie entre lui et son nouvel ennemi. Une façon premier degré d'aborder le problème de la publicité, de la manipulation par les médias et du processus de fabrication de l'idée généralisée d'un manque quelconque. Oui, c'est bien connu, pour vendre un produit il faut d'abord créer un problème ou convaincre qu'on en a besoin.
On est pas loin d'un Videodrome de David Cronenberg, d'un Society de Brian Yuzna, ou encore d'un Orange mécanique de Stanley Kubrick. Il y a cette même folie qui imprègne la pellicule.
Richard Grant habite son rôle au point d'en être effrayant. Comme il est dit dans le film, 50% de la politique consiste à créer un problème, le reste à le résoudre. Et vous, avez-vous besoin de ce film ?