Une affaire de famille !
Énorme film que cette dernière réalisation de Tommy Weber ! Nino, le personnage principal du film (joué par le réalisateur lui même) transpire le mal-être par tous les pores de la peau : teint...
le 15 nov. 2016
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A-priori Tête de chien (DTV d'un réalisateur neuf – Quand je ne dors pas) s'inscrit dans une catégorie bien définie : film français avec protagonistes malheureux et mélancoliques vivotant et pleurnichant dans leur seule zone de confort : Paris. Mais s'il est ça c'est de manière manière abrupte et fluide, actuelle, presque non-romantique (comme un Oslo 31 août devenu cru et primesautier). Et surtout il n'y a que son 'héros' pour l'incarner – dans l'ensemble le film vise ailleurs ; fourmille de types de 30-40 ans avec des manières et des tronches plutôt ados et/ou de viveurs-jouisseurs blasés et/ou de célibataires avertis, une bonne part se comportent comme s'ils avaient 20-25 ans.
Le protagoniste (« 41 ans » et l'air d'en avoir 22) est un paumé apathique et plaintif, capricieux. Un ami commun (à l'ensemble de ses autres fréquentations à l'écran) mort dans un passé proche (à quel point ?) et il ne s'en remet pas – ou bien c'est l'occasion de ne pas s'en remettre. Alors il multiplie les petites foucades, les petites conneries et graves négligences – mais n'affronte rien ni personne, ne dit rien, se traîne, impose sa présence et sa tristesse sans savoir exprimer autre chose – ni même cette chose avec un minimum de profondeur ou de constructivité. C'est un type insupportable, interprété par le réalisateur lui-même, qui en rajoute. L'exercice est réussi : comme film avec un crétin imbuvable, celui-ci bat des records !
Il reste désagréable ou méprisable même lorsqu'il doit probablement être pris en pitié – quand il chiale face à la gamine tout près du générique de fin – infect, avec ses bruits insupportables. Il est possible cependant que ma subjectivité ou mon apathie 'émotionnelle' l'aient emporté sur ce qui devait être l'occasion de se réconcilier avec ce petit connard urbain de base – et de sortir les mouchoirs. Cette approche du deuil est trop particulière et morcelée pour être significative au-delà des affaires immanentes, mais celles du 'chien battu' restent aptes à divertir. La circonspection et l'impatience de l'entourage sont facilement communicables – le spectateur a le luxe de la distance, qui permet la dérision et parfois la froide compréhension. La courte durée (66 minutes) évite l'effet prise d'otage.
https://zogarok.wordpress.com/2017/07/10/tete-de-chien-2016/
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Créée
le 30 juin 2017
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