O.F.N.I.
Visuellement impressionnant, Tetsuo a ouvert des portes aux réalisateurs cultes contemporains. Que ce soit Cronenberg, Fincher ou certains frenchies comme Noé ou Kounen, ils sont nombreux à s'être...
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le 9 avr. 2013
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Comment commencer cette critique ? Tout d'abord je dirais que ce film n'est pas à comprendre mais à ressentir. En effet ici la trame principale est très simple: Un homme a survécu à un accident de voiture qui a provoqué chez lui une transformation progressive en ramassis de détritus métalliques qu'il attire. Mais cette trame principale est complétée par plusieurs sous intrigues (le film part un petit peu dans tous les sens, romance, combats, meurtres…), peu importe donc de comprendre ou non comme je le disais précédemment, la puissance évocatrice de l'image ainsi que du son est bien présente. Premièrement, les costumes, prothèses et maquillages sont très ingénieux et animés en Stop Motion lors de grand mouvements. Ce côté "cheap" donne au film un certain charme, le rapprochant presque de films de tokusatsu et de son spus genre le plus connu le film de Kaiju Eiga, celui-ci s'en rapproche également dans le sens où, un Kaiju est considéré dans la culture Japonaise comme une force de la nature face à laquelle l'homme ne peut pas rivaliser; ici cette force de la nature (aussi paradoxal que cela soit) serait l'industrialisation du Japon. Ce renversement du monde face à l'industrialisation est un des thèmes principaux de la littérature et du cinéma Cyberpunk, ainsi ce film peut être rapproché d'autres œuvres telle que Akira, surtout au niveau de la concordance de la scène de combat opposant Tetsuo (coïncidence ?) et Kaneda avec la scène finale de combat du film Akira. Deuxièmement, le rapport à la chair, ici il est extrêmement important faisant même parti de l'histoire. Tetsuo est gore, trash, dérangent mais justifie cela par le message qu'il fait passer, la machine (l'industrialisation) finira par remplacer, détruire l'Homme. Grâce à ce rapport à la chair le film peut être comparé aux films de D. Cronenberg tel que La Mouche ou Shivers, l'Homme se transforme sans pouvoir contrôler ses pulsions "animale", son instinct primaire refait donc surface. Enfin, la bande sonore du film est également un gros point fort de celui-ci. Alternant musiques, sonorités métalliques et industrielles, l'ambiance est très bien approfondie, puis il y a très peu de dialogue (peut être deux minutes maximum), donc pour faire ressentir l'angoisse, les seules possibilités sont les cris, et il y en a beaucoup. Le film repose donc énormément sur son ambiance visuelle et auditive.
Créée
le 20 févr. 2021
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