Ok....
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le 18 juin 2015
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Le cinéma a toujours eu sa part de film qui cherche à repousser les limites, Thanatomorphose est de ceux-là. On y suit les mésaventures d'une jeune femme qui va peu à peu se décomposer tout en restant en vie. Je vous laisse imaginer l'horreur de la situation. Ça commence sobrement avec ce qui ressemble à quelques bleus, des ongles qui se détachent, des cheveux qui tombent. Puis ça empire progressivement, en passant par tout les stades de la mort en elle-même (le corps qui relâche les fluides, la chair dévorée par les asticots), et le métrage n'épargnera rien jusqu'à un final attendu et libérateur, à la fois pour le personnage et le spectateur.
Ce film est bien sur à réserver à un public (très) averti, un message dès les premières secondes prévenant que des scènes d'une extrême violence nous attendent. Il n'y a pas tromperie sur la marchandise, le métrage est abominable, repoussant, difficile même pour les habitués des films gores. Il faut dire que le sujet abordé ramène à la dure réalité, à ce qui nous attend le jour J. L'identification est du coup d'autant plus forte. Les nombreuses étapes de la décomposition sont montrées avec un sens du détail exacerbé. On épargne rien au spectateur. Le corps reste le sujet principal du film, l'actrice principale n'hésitant pas à se dévoiler sans concession. Tout va se passer dans son appartement, le film étant un huit clos étouffant d'où l'on ne sortira qu'au clap de fin.
La mort est d'ailleurs évoqué comme une renaissance. L'héroïne est mal dans sa peau, n'a plus goût à rien, a perdu sa passion pour la sculpture et ne ressent plus aucune envie sexuelle. Le début de son enfer va correspondre avec le retour de sa libido, de son amour pour l'art. Une sorte de chant du cygne où elle sera opposé avec la perte de sa raison, cherchant à lutter en vain contre ce qui lui arrive, provoquant certaines réactions extrêmes, donnant lieu à des meurtres d'une brutalité rare pour les malheureux qui pénétreront chez l'infortuné morte-vivante.
Le gros du film repose sur l’actrice, ici Kayden Rose, qui endosse pour son rôle les nombreux maquillages de sa putréfaction. Big up pour elle, les séances ont du être longue, passant un tiers du métrage maquillées de la tête aux pieds. Ceux-ci impressionnent par leur effet répulsif, et les nombreux effets spéciaux gores (doigts qui se détachent, nombreux plaies béantes recrachant leurs fluides) viennent s'ajouter à la panoplie repoussante.
Un exercice de style jusqu'au-boutiste, provoquant à la fois le dégoût et une fascination morbide. Les intéréssés se doivent d'avoir le cœur bien accroché, le visionnage ne laisse pas de marbre. Cette pellicule n'est pas à mettre entre toutes les mains.
Créée
le 6 avr. 2015
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