The ABCs of Death 2 par Laura Emilie
Ce deuxième volet de l’anthologie d’horreur “The ABCs of Death" suit le même principe que le premier sorti en 2011 : 26 réalisateurs ont chacun hérité d’une lettre de l’alphabet au hasard et ont dû réaliser un court métrage mettant en scène la mort par rapport à cette lettre tirée au sort. Comme dans toute anthologie du genre, les segments ont du bon et du mauvais, certains nous laisse complètement indifférent alors que d’autres sont plus touchants ou plus drôles. Je ne retiens que quelques lettres pour cette chronique, parce que j’ai trouvé certains segments pas très clairs ou peu intéressants.
Dans mes favoris, il y a le “E is for Equilibrium” que j’ai trouvé assez drôle, l’idée est bien trouvée et bien menée, j’ai lu que certains le trouvaient trop macho alors qu’en tant que nana j’ai trouvé ça plutôt marrant ; “J is for Jesus” avec une histoire qui tourne autour de l’homophobie et de la vengeance, j’ai trouvé ça beau et émouvant, l’histoire est bien menée ; “M is for Masticate” est vraiment le segment qui m’a le plus plu, déjà parce que c’est très drôle, l’idée du segment au ralenti est bien pensée parce que cela donne une sorte de dimension épique à la scène, l’histoire est tirée d’un fait divers récent dont tout le monde a entendu parler, je vous laisse la surprise ; “S is for Split” le segment que j’ai trouvé le plus intense, la mise en scène en split screen est angoissante, c’est assez trash dans l’idée et le dénouement est très surprenant, une seule scène suffit à en faire une histoire complète, claire et compréhensible ce qui n’est pas le cas de tous les segments, ici un des meilleurs de l’anthologie ; “V is for Vacation” est très original, l’action se passe à travers un écran de téléphone portable, l’histoire n’est pas révolutionnaire mais c’est assez gore et bien foutu ; “W is for Wish” est vraiment drôle et malsain, ce segment ravira tous les fans de ces vieilles publicités des années 90 pour des jouets du genre Musclor et compagnie, c’est vraiment bien trouvé, j’ai beaucoup aimé ; “X is for Xylophone” le segment des français Julien Maury et Alexandre Bustillo, qui mettent encore une fois en scène leur actrice fétiche Béatrice Dalle dans le rôle d’une baby-sitter désaxée, c’est gore et malsain ; “Z is for Zygote” l’idée est horrible, mais c’est tellement bien pensé, la fin du segment est vraiment horrible, ce segment fait partie de ceux dont on se souviendra longtemps !
Comme toujours les avis concernant les segments seront très différents selon les personnes, ici il y a le choix avec 26 histoires différentes, il y a comme dans le premier volet des segments qui sont réalisés en stop motion avec des personnages en pâte à modeler et des segments animés. Après il y a certains que je n’ai pas vraiment compris comme par exemple “K is for Knell” c’est visuellement réussi mais je n’ai pas compris la chute de l’histoire. Mais en tout cas il y a beaucoup plus de segments qui m’ont plu dans ce deuxième volet que dans le premier, mais il n’y a pas selon moi une histoire vraiment marquante ou choquante comme le “L is for Libido” du premier. Je vous conseille de voir cette anthologie et de vous faire un avis sur les 26 idées des réalisateurs, le principe est quand même très intéressant car il y a des réalisateurs de toutes les origines et c’est intéressant de découvrir d’autres visions, d’autres styles.