The Amazing Screw-On Head
7.4
The Amazing Screw-On Head

Court-métrage d'animation de Chris Prynoski (2006)

Endiablé en diable, the Amazing Screw-on Head c’est une vingtaine de minutes et tout autant de raisons pour se laisser emporter par un récit improbable, rythmé et décalé.

Et comme disait le philosophe : « Time you enjoy wasting is not wasted. »

Adaptant Mignola avec une rigueur graphique notable que les fans apprécieront, Prynoski convertit ce one shot avec un enthousiasme et une énergie qui font plaisir à voir. Il faut dire aussi que le bougre, ayant fait ses armes sur des séries comme Daria, possède a priori le bagage pince-sans-rire nécessaire pour retranscrire le ton cynico-second degré du papa de Hell boy.

Et là c’est du jouissif en barre :

Rythme d’enfer, personnages barrés s’apparentant à un bestiaire psychotique aux backgrounds immédiatement accrocheurs malgré leur survol et aux relations aussi loufoques qu’imparables, trouvailles steam punk inspirées (rien que l’écran de visio-conférence avec Lincoln…), mythes de la littératures gothique égratignés, répliques savoureuses, montage sous adrénaline, patriotisme trop exacerbé pour être honnête, clins d’œil à Lovecraft, mégalomanie, héroïsme, amour, absurde, une pincée de burlesque, et tout ça en 20 minutes.

J'veux du rab', bordel. Et dire qu'il s'agissait à la base d'un pilote...

L’animation —un poil saccadée— semble être le seul bémol, quoique le dynamisme de l’action n’en pâtisse pas. D’autant que la patte visuelle de Mignola, scrupuleusement respectée, n’apparaît pas simple à mettre en mouvement sans lui faire perdre de sa force picturale.

Côté doublage, tout le monde s’en donne à cœur-joie, et béni soit le ciel, aucune autre version que l’originale ne vient gâcher ce spectacle malicieux et enjoué impeccablement servi par un casting inspiré. Si Giamatti et Oswalt sont absolument parfaits dans leurs personnages respectifs (S-OH et son majordome Mr Groin), on saluera particulièrement la prestation irrésistible de David Hyde Pierce offrant une voix, un ton amusé et un accent rappelant étrangement celle de Peter Dinklage à l’ennemi juré du heros : Emperor Zombie.

Vingt petites minutes de pur spectacle, d’humour, d’action et d’aventure qui vous convaincront peut être vous aussi, mesdames, que plus c’est court, plus c’est bon.

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le 17 oct. 2012

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real_folk_blues

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