Tourné en seulement 11 jours par un réalisateur scénariste anglais pour la modique somme de 20 000 $, The Amityville Asylum tente de surfer, encore une fois, après la vraie saga et après The Amityville Haunting de la société Asylum sur l’histoire vraie ayant eu lieu dans les années 70. Ainsi, aucune surprise, le film s’ouvre durant son générique par des images censées représenter le carnage ayant eu lieu dans la fameuse maison, le tout aidé (ou pas) par une musique qui semble être uniquement faite de trois notes au clavier. Malheureusement, et à l’exception de sa pochette plutôt accrocheuse (plus ou moins), ce sera le meilleur du film, qui reprend alors en 2013. Un hôpital psychiatrique a été construit sur le les lieux, et Lisa s’y rend pour passer un entretien d’embauche. Le réalisateur nous montre alors un tournage en vidéo dans une photographie plutôt moche, souvent avec des cadrages serrés proches des acteurs comme pour camoufler la misère d’un tournage fauché. Mais outre son aspect technique rarement convaincant, le film n’essaye jamais de nous surprendre, préférant passer d’une idée à une autre que l’on aura déjà vu ailleurs, et surtout, en mieux. Ainsi, nous aurons droit à une visite de l’hôpital et plus particulièrement de l’étage des fous (pouvant rappeler Hellraiser 2), des apparitions fantomatiques (comme énormément de films), et mêmes quelques twists façon Shutter Island.
Peu original, The Amityville Asylum fait les choses comme tout le monde, mais en moins bien. Car outre son postulat déjà vu mais qui aurait pu être sympathique et son aspect technique pas franchement top, le film n’est pas aidé par un casting constitué de quelques amateurs qui surjouent, et de Ellen Daly, connue de certains pour ses rôles dans Razor Blade Smile et Cradle of Fear. Et quand on se retrouve avec des acteurs qui ne jouent pas très bien, une réalisation pas forcément bonne, un scénario assez convenu et déjà vu, et qu’en plus, il ne se passe rien pendant une heure, oui, on s’ennuie, on a envie de changer de film. Mais comme je tiens toujours à tout regarder jusqu’au bout en espérant LA scène qui justifiera la vision, j’ai tenu. Pour rien, tant le final se veut prévisible et tout aussi mal foutu que le reste. Quelques twists sans intérêt, une ou deux gouttes de faux sang, une scène finale pour faire passer l’ensemble et le tour est dans le sac. Andrew Jones rate totalement la coche, et pourtant, rien qu’avec un hôpital comme lieu, il y avait moyen au moins de livrer une ambiance intéressante, mais ce n’est pas le cas, l’on oscille constamment entre le ridicule et l’ennui.