Il fut un été 1949 où la métaphysique d’un coiffeur nommé Ed Crane (Billy Bob Thorton) se transforma. Lui avait tout acquis, il était lassé et ne désirait plus, sauf peut-être la remise en cause de sa condition. Il existait peut-être une chose qui lui échappait. Et cette chance s’appellait Doris, sa femme(Frances McDormand)…
A nouveau, le style des frères Coen se résout à la non-liberté des individus dans une noirceur esthétique. Comme Blood Simple, comme Fargo. Ed Crane se lasse et le spectateur averti aussi.
Ethan et Joël Coen ont une tendance au renouvellement cinématographique et l’applique malgré le style qui reste apparemment le même. Si l’on considère cet état des choses, hormis une réalisation et un scénario irréprochables, The Barber se révèle être une nostalgie de l’âge d’or cinématographique. Le noir & blanc et l’interprétation des acteurs sont salies par un jeu préconçu.
Néanmoins, les inconditionnels du cinéma d’auteur et les nostalgiques apprécieront l’univers machiavélique du rapport entre les trompeurs et les trompés.