La tour infernale
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C'est une tendance qui se confirme, depuis le crash boursier de 2008, les banquiers et autres financiers ont désormais remplacés les gangsters et les mafieux au cinéma et ils sont devenu les nouveaux méchants qu'on admire et déteste à la fois. Oliver Stone qui avait été précurseur avec "Wall Street" en 1987, lui a donné une suite en 2010, Martin Scorsese lui a emboîté le pas avec "Le loup de Wall Street" et voilà ce film en forme de leçon de finance hyper condensé qui vous explose à la gueule. Car il faut bien dire que celui-ci, on ne l'a pas vu venir. Son réalisateur, Adam McKey, n'ayant pas du tout le profil du cinéaste engagé après une série de films comiques assez légers. Son film, c'est d'abord un best sellers, que bizarrement personne n'avait trop envisagé d'adapté. Il faut dire que le sujet est casse-gueule. Comment filmer des gens qui parlent finances et chiffres dans des bureaux durant presque tout le film sans ennuyer le spectateur ? Voici la solution : 1. Un bon scénario que l'on va traiter comme un film de gangster. 2. Un casting solide; qui est venu de lui même à la vue du scénario. 3. Un très bon monteur pour que le spectateur ne s'ennuie pas. 4. De la bonne musique illustrative. Les deux derniers points doivent beaucoup au cinéma de Scorsese dans "Les affranchis" ou "Casino", mais aussi Oliver Stone dans "Tueurs nés" ou "JFK"... Tiens ces deux là ? Je viens pas de les citer juste avant ?... Mais ne sous-estimons pas l'apport de McKay, qui a aussi de bonnes idées. Car ce film est une véritable machine à laver, vous en sortez lessivé et déboussolé comme.... ben un rendez-vous chez votre banquier justement ! On vous a bombardé de termes techniques, de chiffres et vous n'êtes vraiment pas sûre d'avoir tout compris.
Soucieux de ne pas perdre totalement le spectateur durant le film, le réalisateur à cette bonne idée de faire des scènes métaphoriques explicatives se passant dans d'autres univers, avec des caméos dans leur vrai rôle. Malin. Cela permet aussi d'aérer le film et de sortir un peu des bureaux au passage. Vous saisirez ainsi les grandes lignes du scénario, mais pour les détails, il vous faudra revoir le film... et au ralenti parfois ! En tout cas, voila du film engagé, doublé d'une leçon d'histoire (et d'un cours sur la finance en bonus) comme on en voit trop peu, en ces temps d'hégémonie des blockbusters et des super héros sur les écrans.
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Créée
le 24 oct. 2016
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