Critique n°221:" Qui a dit que j'étais le gentil de l'histoire?"

Je sors du visionnage de ce film que j'attendais avec impatience notamment pour son casting je l'avoue car voir Christian Bale, Ryan Gosling, Brad Pitt et Steve Carell réunis dans le même film, je voulais voir cela avec impatience.


The Big Short traite d'un sujet extrêmement délicat puisque le film raconte les prémices de la crise financière de 2008 avec un accent porté sur la bulle immobilière américaine et les défauts du système des subprimes.


Jouant d'une mise en scène absolument exquise; ce film nous prend aux tripes du début à la fin et pour cause, le film s'adresse au public directement à plusieurs reprises que ce soient par l'intermédiaire de Ryan Gosling ou même de personnages secondaires comme le chinois mais vous découvrirez cette stratégie dans le film.


Pourquoi est-ce que je parle de stratégie ? Le film a vraiment la volonté d'être le plus réel possible et donc cela nécessite une utilisation du langage financier très poussée. J'avoue avoir eu du mal à comprendre tous les termes employés dans le film sur le coup. Mais, c'est à ce moment là que le film fait très fort puisque les apartés expliquent l'ensemble de ces termes.


Durant ces apartés, le film fait des clins d'oeil et des stars viennent se joindre à la fête comme Selena Gomez ou encore Margot Robbie. Des spécialistes font même quelques apparitions. Le film fonctionne sous forme de chapitres. Je m'explique: On a plusieurs phases dans le film, il y a un déroulement chronologique qui fonctionne de 2005 à 2008 et durant les passages à vide des prémices de la crise, le réalisateur Adam McKay introduit des images marquantes de ces années comme la création de Facebook pour simple exemple.


Le sujet du film est clairement tabou, la film pose une réelle critique sur le monde de la finance notamment avec le personnage de Ryan Gosling. Il donne à son personnage un esprit mauvais, manipulateur et très impulsif et ne jurant que par l'argent. Ryan Gosling interprète un de ces banquiers véreux et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il joue à merveille ce personnage.


Je me demande pourquoi ce film n'a pas créé un scandale car la critique portée au monde de la finance est très grande et forte. Pourtant, ce film n'a pas été un énorme succès au box office, probablement la faute aux grosses productions qui ameutent les foules comme l'épisode 7 d'une certaine saga que l'on connait tous.


De son propre aveu, Steve Carell qui joue le personnage de Marc Baum, a qualifié le film de film d'horreur, et je suis d'accord avec lui car le film montre juste la triste réalité de la crise de 2008.


Parlons maintenant de ce casting 5 étoiles qui se présente sous nos yeux. On commence par Christian Bale.. Il m 'a bluffé, j'avais la mauvaise habitude de ne pas me détacher de sa prestation dans la trilogie Batman de Nolan, pour moi, je ne l'imaginais pas du tout dans ce genre de rôle. Et bien je me suis trompé: Il donne à son interprétation de son personnage une telle profondeur qu'il parvient à donner l'impression que c'est lui Michael Burry.


Ryan Gosling lui joue, comme je l'ai dis précédemment le rôle d'un banquier véreux, avec un comportement insupportable. Gosling retranscrit parfaitement la volonté principale de son personnage à savoir, gagner le plus possible et vous verrez que ce personnage est probablement le mieux joué mais aussi le plus difficile à apprécier.


Steve Carell dans un rôle sérieux, c'est le souhait de l'acteur depuis quelques années: faisant suite à son rôle dans Foxcatcher, Carell joue cette fois-ci le rôle de Marc Baum, un assureur qui se rend compte qu'il pourrait précipiter la chute de l'économie mondiale à cause des paris contre les banques. Je préfère voir Carell dans ce rôle que dans son rôle dans Max la menace pour l'exemple.


Et le dernier du quatuor magique de ce film est monsieur Brad Pitt qui joue un rôle mineur dans le film mais qui envoie du lourd, du très très lourd. Son personnage impose une présence à l'écran qui envoie et qui en met plein la vue. On sent cependant que Brad Pitt veux se retirer du milieu du cinéma au niveau de l'actorat et qu'il veut se consacrer à la réalisation car il enchaîne les rôles mineurs, comme si il voulait s'effacer du devant de la scène.


Au final, ce film est un remarquable coup de coeur pour moi car je ne m'attendais pas à être autant conquis par un film de ce genre. Parfaitement construit, jouant sur des codes de cinéma très intéressant, The Big Short est mon coup de coeur de cette fin d'année 2015. Passons à 2016.

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le 9 janv. 2016

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Bastien Rae

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