portrait d'une société

Sofia Coppola s'interesse depuis toujours aux gens perdus, qui ne sont pas dans leur monde, qui sont en perdition tant géographique que psychologique et ce Bling Ring ne déroge pas à la règle.
Alors certes il y en a qui disent que ce film est aussi superficiel que ce qu'il montre à savoir des jeunes qui ne voient en la réussite que le fait de porter des fringues de marques, mais Pulp Fiction était un puzzle et il a été monté en tant que tel, Fight club a été construit aussi dérangé que ce qu'il raconte, donc la superficialité est sans doute voulu pour Bling Ring. Du reste, c'est plus compliqué qu'il n'y parait: il y a une critique des jeunes : superficiels à l'image des stars et de la société en général, narcissiques, qui font la pub de leur vie sur les réseaux sociaux avec leurs photos incessantes dans des postures ultra tape à l'oeil. Il y a donc une critique des stars derrière et une critique de la société plus généralement, car il est vrai que depuis la naissance on ne cesse de nous répéter de nous vendre que ce soit face à un employeur ou à une conquète amoureuse, il est vrai aussi que l'idéal féminin est vendu et proné dans tous les magazines et que si t'achètes pas tel ou tel objet ou vetement, tu n'auras pas la réussite, une femme super cannon.... Tout est connoté, et les vetements par exemple, sont le signe d'appartenance à un univers, à défauts de vivre dans le monde de Paris Hilton ou autre on lui vole ses vetements pour faire croire aux autres que l'on en fait partis.Le plus drole c'est que le perso joué par Emma Watson dit travailler pour une cause humanitaire ( donner de sois pour aider les autres) alors qu'elle prend aux autres pour elle meme. Derrière la dénonciation de la superficilaité de ce monde à travers une jeunesse sans repères orientés par la pub, dirigés par la mode et la starisation qui n'est rien d'autre qu'une forme de stakhanovisme moderne et ou les parents sont visiblement dépassés, c'est aussi la perdition d'une jeunesse qui se contredit, qui n'est plus elle, mais qui est ce qu'on en a fait à coup de média, d'émission de télé et de dictat d'une forme de beauté que tout le monde réverait d'avoir.