The bodyguard de Yue Song se présentait sur le papier comme un savant mélange entre films d’art martiaux et de super héros. Durant la présentation qui a précédé le film, on a appris beaucoup de choses surprenantes sur son acteur/réalisateur, notamment qu’il s’entraine en combattant un ours attaché à un treuil (il existerait une vidéo sur la toile, notre webmaster est sur le coup), se décrit comme le nouveau Bruce Lee et qu’il voulait faire de cette œuvre le meilleur film d'arts martiaux de ses 20 dernières années. Loupé.
Ce dernier est terriblement mauvais. La première partie est un nanar égocentrique qui aurait fait rougir BHL de frustration, tout est prétexte à valoriser son personnage de super-combattant candide dans des situations les plus absurdes possibles et avec un sens du kitsch défiant parfois l’entendement. Quelquefois, on sent que c’est voulu, il fait référence à certaines comédies hongkongaises des années 90 (comme « Niki Larson » avec Jackie chan) mais la plupart du temps on se moque de ce qu’entreprend le film. La seconde partie est plus gênante car le ton y est beaucoup plus sérieux. Tous les défauts liés au scénario (personnages peu développés, motivations douteuses, histoire réduite au minimum syndical, incohérences en pagaille, références maladroites à de récents films de super héros) et au montage (scènes de combats épileptiques, incruste d’images de nature) y deviennent ici insupportables. Je ne dirai pas qu’il faut le fuir mais je conseille aux amateurs de nanar d’arrêter le film juste avant la fin de la première heure.
Article tiré de Cinematogrill : http://cinematogrill.fr/the-bodyguard-2016/