LE CALAMAR, C'EST NIPPON NI MAUVAIS (voyage au bout du nanar 2)
Après ma critique de « Battlefield Baseball » de l’inénarrable Yûdai Yamaguchi, je m’attaque maintenant à un autre monument de la japoniaiserie, l’étonnant chef-d’œuvre animalier « The Calamari wrestler » de Minoru Kawasaki, à qui l’on doit également deux autres films à la gloire des crabes gardiens de but et des employés de bureau koalas (sic)… N’ayant pas encore pu visionner ces deux poids lourds potentiels de la nanaritude, je me rabats avec délectation sur le calamar catcheur. Ca tombe bien, j’adore les calamars frits !!
Minoru Kawasaki est au cinéma ce que Arcimboldo est à la peinture. Ce dernier était obsédé par les fruits et légumes, Minoru Kawasaki est obsédé par les animaux ; pas des vrais animaux comme « Lassie chien fidèle » ou « Babe le cochon » ! Non, ce serait trop simple ! Le réalisateur japonais préfère faire appel à des acteurs qu’il déguise en animaux improbables, déguisements tout pourris comme on en trouvait à la fin des années 1970 et au début des années 1980 dans les séries navrantes que nous envoyait alors le Pays du « nanar » levant (« X-OR » de Shōtarō Ishinomori ou « San Ku Kaï » de Minoru Yamada par exemple).
Le résultat est… comment dirais-je… bluffant de vérité ? Non je déconne !! Quant au scénario, je te laisse, ami lecteur, le découvrir par toi-même. Tu risques d’être édifié par cette histoire « abracadabrantesque » (comme disait Jacques Chirac – mais que vient-il faire dans cette galère nipponne ??? Si, je sais ! Notre ex président adore la culture japonaise !!!). Disons, pour faire court, que ça parle de catch – c’est un pastiche de « Rocky ». Si ! Si ! c’est vrai !! – d’un calamar catcheur, qui tout comme le « pékin » moyen (mais on n’est pas en Chine !!??) fait ses courses au marché et compte fleurette aux jolies filles !!
Pour être complet, je précise que les pieuvres et les écrevisses catcheuses sont à l’honneur dans ce nanar hallucinant ; bref de quoi se faire un beau plateau de fruits de mer !!!!