A vrai dire, après les dernières productions de The Cure, je n’attendais rien de très extraordinaire de la sortie de "songs of à lost world". C’est donc avec un entrain moyen que j’ai lancé ce nouvel opus du groupe de mon enfance, en commençant par "alone".
Et là, un truc inexplicable s’est produit, un truc de dingue comme on dit aujourd’hui avec la pauvreté du langage actuel. En un instant je me suis senti projeté dans le passé avec les larmes aux yeux. En un instant la nostalgie d’hier m’a saisi. L’introduction phénoménal d’"alone" m’a ému comme jamais depuis longtemps, durant de longues minutes instrumentales que personne n’oserait plus de nos jours. Et puis le coup de grâce est arrivé ensuite, avec la voix si reconnaissable de Robert Smith, surgie comme celle d’un ami perdu de vue mais jamais oublié, une voix qui n’à pas changé malgré le temps. Là, j’ai craqué de joie, pleuré de tout mon corps, remercié Dieu de m’avoir placé à l’époque de ce groupe mythique.
Tout le reste de l’album est du même acabit et hormis "warzone", c’est un enchaînement de pépites hors du temps, conclu par le titanesque "endsong". Un enchaînement qui nous ecartele entre la joie de retrouver le passé et la tristesse de constater le présent.