Tin Wolf
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le 31 janv. 2022
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En tant qu'amateur de cinéma d'horreur, mais aussi d'Histoire française, je me suis récemment laissé tenter par « The Cursed », un film basé sur la Bête du Gévaudan, qui promettait d'apporter une touche d'originalité à ce genre souvent chargé de clichés qu'est le film de loup-garou. Réalisé par Sean Ellis, ce long-métrage se distingue par son ambiance sombre et ses choix audacieux, mais en ressort aussi des sentiments mitigés.
L'histoire nous transporte dans la France de la fin du 19ème siècle, où la famille aristocratique des Laurent se retrouve aux prises avec une malédiction qui transforme les humains en bêtes. Le film commence de manière frappante sur un champ de bataille de la Première Guerre mondiale, avant de nous ramener des décennies en arrière pour découvrir les origines de cette terreur. Sean Ellis, qui non seulement a écrit et réalisé le film, mais en est aussi le directeur de la photographie, crée une atmosphère oppressante avec des images à faible luminosité qui capturent parfaitement l'époque. Ce souci du détail historique est l'un des points forts du film, rendant chaque scène immersive et visuellement captivante.
Ce qui distingue « The Cursed » des autres films de loups-garous, c'est sa volonté de traiter des thèmes plus profonds et des conséquences des actions humaines. L'intrigue tourne autour du personnage de John McBride (interprété par Boyd Holbrook), un pathologiste qui a déjà perdu sa famille à cause d'une épidémie de loups-garous. Sa quête pour résoudre les mystères entourant la famille Laurent dévoile une série de décisions mal avisées qui résonnent à travers les générations.La scène où les habitants d'un campement rom sont massacrés par des sbires engagés par Seamus Laurent est particulièrement marquante, filmée en une seule prise distante qui ajoute à l'horreur de l'acte. Cette séquence souligne la nature souvent brutale des élites de l'époque et met en lumière les racines de la malédiction.
« The Cursed » ne manque pas de scènes marquantes, notamment avec des effets de body-horror impressionnants. Cependant, le film adopte un rythme lent et méditatif qui, bien qu'originellement bénéfique pour l'atmosphère, peut parfois sembler frustrant pour ceux qui recherchent des frissons. Sincèrement, j'ai failli m'assoupir à de nombreuses reprises devant mon écran, et j'ai plusieurs fois eu envie de mettre un terme au film, ce qui est quand même le comble. Bref, la volonté y est mais rien y fait: on s'ennuie.
En fin de compte, « The Cursed » est un film qui mérite d'être vu pour son approche unique et l'originalité de sa thématique. Son esthétique soignée et ses choix narratifs ne le rendent pas non plus inintéressant. Toutefois, son rythme lent ne pourrait ne pas plaire à tous les spectateurs. Pour ma part, je suis resté partagé : j'ai apprécié la vision d'Ellis et la beauté visuelle du film, mais j'ai également ressenti beaucoup d'ennui.
Créée
le 24 juil. 2024
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