La conclusion de la trilogie du Chevalier Noir par Christopher Nolan est tellement dense, riche et imposante, qu'on se demande si Nolan n'a pas souffert d'un complexe de mégalomanie!
A vouloir tout expliquer et tout développer, le réalisateur frôle l'asphyxie, on du mal à tout suivre!
C'est d'ailleurs le seul défaut que l'on peut donner à "The Dark Knight Rises", époustouflante métaphore d'un monde moderne en crise constante et à l'héroïsme suspect.
Bruce Wayne n'est plus que l'ombre de lui-même.
Estropié, paranoïaque et à la confiance en berne, il va pourtant devoir reprendre du service lorsqu'un surpuissant ennemi fait son apparition à Gotham City.
Batman a droit à une toute nouvelle panoplie de gadgets.
Il va devoir puiser au plus profond de son âme et de sa volonté pour triompher.
Il va s'allier à une chapardeuse ambivalente (Selina Kyle, Catwoman), refaire équipe avec la police (le commissaire Gordon, l'inspecteur Blake) pour affronter l'ignoble Bane et ses sbires.
Nolan enterre tout ce qui a déjà été fait dans le genre, tant dans l'action pure que dans la profondeur psychologique.
Il réserve 2 surprises de taille qui ravira les fans, et nous gratifie d'une fin à double tranchant.
La musique omniprésente à tendance apocalyptique de Hans Zimmer finit de nous immerger dans cet univers sombre et désespérant, alter-ego troublant de notre actualité dépressionnaire.