The Dead Don't Die : Un ennui mortel.

The Dead Don't Die, film de Jim Jarmusch présenté en ouverture du 72ème Festival de Cannes. Ne connaissant Jim Jarmusch que de renommé et non pas pour sa filmographie dont je n'ai vu aucun de ses longs métrages. Je n'attendais donc pas spécialement ce film avec un grand intérêt mais il résonnait en moi l'envie de voir la totalité de la sélection 2019. Je me suis donc rendu en salles pour decouvrir avec le monde entier cette nouvelle comédie emprunt des films de zombies traditionnels.

Inégale. C'est le mot qui me vient le plus a l'esprit pour parler de ce film qui a énormement d'ambition mais qui ne sait pas l'exploiter au bon endroit. Loin d'être hilarant, Jarmusch arrive a nous voler quelques rires durant certaines scènes qui ne marchent que par leur grossierté à briser le 4ème mur, et leur lourdeur comique qui s'éloigne du récit.

Le film vacille difficilement au début et met un long moment avant de démarrer son intrigue décalé mais totalement assumé.On comprend au fur et à mesure du récit, un fond de pensée critique de remise en question sur la place de l'homme moderne dans une société toujours plus connectée. Un humour donc critique mais lourd et une certaine mise en abime plus brutale que drôle qui a tendance à desservir la narration.

Mais bien sûr le film, bien que très moyen, à également des qualité, avec notamment son casting qui fonctionne à merveille, composé d'Adam Driver, Bill Muray et Chloé Seviny, ainsi qu'une Tilda Swintown toujours plus lunaire. Le film est également doté d'une réalisation réfléchie à l'image tout à fait splendide.

The Dead Don't Die est donc un long métrage qui vient casser les codes conventionnels du cinéma mais qui ne commence jamais vraiment. Le film va diviser un public Cannois qui finira par l'oublier face à une sélection de grande envergure.