The boring dead
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Only Lovers Left Alive, le conte vampiresque de Jarmusch avait à son époque réussi à trouver son public, acclamé par une grande partie de la critique. Du coup, le Jim s'est dire qu'il allait réitérer la chose en s'attaquant cette fois-ci au genre du Zombie. Dommage.
The Dead Don't Die n'est pas une claque, loin de là, déjà à son annonce j'étais mitigée entre une évidente curiosité et un certain malaise à l'idée d'un tel projet. Le réalisateur s'amuse avec cet univers, y introduit tout une flopée de personnages décalés qui vont devoir faire face à cette arrivée de morts-vivants réanimés suite à une embrouille climatique. Le tout dans une petite ville paumé (tout comme ceux qui la peuplent) avec son diner, sa police, et ses embrouilles entre fermiers. Poncif de chez poncif. Bill Murray est toujours campe un éternel droopy attachant, mais déjà vue bien trop de fois, accompagné cette fois-ci d'Adam Driver qui en vain nous rappelle que tout finira mal.
Je ne sais pas si le fait d'être collée à l'écran au premier rang m'a rendu relativement bougonne, mais j'ai passé l’entièreté du film à attendre de l'inattendue qui n'a jamais pointé le bout de son nez, le long métrage naviguant dans la plus grandes des platitudes, avec des séquences sans enjeux, sans émotions, vide de tout, comme ces zombies à la recherche de bien de consommation. Parce que oui il est aussi question du consumérisme à outrance, on est chez les zombies donc forcément il doit y avoir du fond pour ne pas passer pour un imbécile, mais notre New Yorkais se perds dans des problématiques maintes fois rabâchés, le tout est mal amené et dès le départ du film, on sait quelle direction prendra tout ce joyeux foutoir. L'intention en soi n'est pas mauvaise, loin de là, mais le film m'a semblé durer une éternité tant la mise en scène souffre de grosses lourdeurs, d'une volonté de verser dans le méta et l'ultra référencement lourdingue, que l'on fini juste par regarder son écran, comme l'un de ces undeads errant dans la petite bourgade de Centerville (Lol que c'est drôle). .
Pourtant Jarmusch ne renie pas pour autant toute sa vision d'auteur, puisque tout le film est bercé par une lente mélancolie, un cynisme, le tout enrobé par quelques travellings dont il avait le secret. Mais la magie de son petit monde ne semble pas pouvoir opéré, pas une seule surprise pour quiconque ait pu voir certains classiques du genre, et même sans tout ce background, je crains fort que l'on soit simplement face a un essai raté. Dommage, tout simplement.
Créée
le 16 mai 2019
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