Références et distanciation

Jim Jarmusch avec the Dead don’t die s’attaque une nouvelle fois aux films de genre : le film de Zombies.

Forcément quand on pense zombies au cinéma le 1er nom qui nous vient à l’esprit est George Romero, et ici les références à ce dernier sont légions. Que ce soit sous la forme de clins d’œil parfois appuyés (on retrouve la Pontiac LeMans de* la nuit des morts vivants*) ou à travers les badges et posters de ce même film. Le cimetière de Jarmusch est trait pour trait le même que celui de Romero. Si l’on peut voir ça comme un hommage, en revanche une certaine lourdeur vient interrompre la solennité de ce dernier. Le film perd en dynamisme et cela finit par tourner à la « private joke » lorsque RZA apparaît en livreur de la société WuPS le rire se fait léger.

Le ton distancié du duo Driver/Murray rompt le lien entre le spectateur et les personnages. Les deux acteurs au départ cherche le rire mais très vite ils utilisent cet effet comme mécanisme pour créer une distance et faire sauter le 4ème mur. La facilité et la répétition s’installent dans cette intention de mise en scène. Ainsi la rationalisation permanente des événements auxquels les deux personnages sont confrontés tend à créer une lassitude chez le spectateur. Malheureusement Jarmusch semble avoir basé son propos sur ce parti pris.

The dead don’t die n’en reste pas moins sympathique, à voir quand même.