Devil's Child
3.1
Devil's Child

Téléfilm de Bobby Roth (1997)

Ingénieusement filmé comme un épisode d’X-files, il est difficile de reprocher à ce long-métrage d’être dépourvu d’un certain savoir-faire technique. La photographie feutrée, granuleuse, réconfortante, typique des années 90, est ici à son apogée ou peu s’en faut. Les lumières figées dans un pastel gélatineux, donnent à l’image une identité empreinte de bienveillance. Renforcé par des décors chics, pas encore tout à fait impersonnels, mais dont l’aigreur se laisse deviner, cela m'a plongé sans demi-mesure dans un bain de nostalgie. La mise en scène, soutenue par des cadrages souples et maîtrisés, reste assez moyenne malgré des acteurs se voulant convainquant. Toutefois, je m’y suis laissé charmer sans trop de difficultés et ce sans doute grâce à l’esthétique de l’œuvre. Les costumes, les accessoires, les maquillages, les coupes de cheveux : il y a ici, indiscutablement, un morceau volé à une décennie passée, à un âge d’or du cinéma. Les dialogues, du moins dans leur version française, sont passables, souvent au bord de l’écœurant tant on a l’impression que les doubleurs ne travaillent qu’à saboter le film. J’aurai apprécié une version originale sur le Dvd. Malheureusement, c’est très probablement un bête portage d’une VHS. Une fois cette déconvenue assimilée, les choses se laissent apprivoiser, car ce film à un potentiel palpable qui m’a titillé tout du long. Les musiques et l’ambiance sonore sont certainement les points forts les plus notables ! Comme je l’évoque plus haut, c’est digne d’un épisode d’X-files. Quant à l’histoire, il faut reconnaître qu’elle se traîne péniblement : c’est mou du genou même après 50 minutes et j’ai dû me forcer pour la suivre jusqu’au bout. Un peu mais pas trop, disons que la technique et le jeu des acteurs arrondissent les angles. Malgré de nombreux défauts qui place cette œuvre comme très moyenne, elle m’a plu. Pas pour son histoire c’est certain, mais pour son esthétique « nineties » assumée et revendiquée. C’est un film qui m’a été agréable, qui m’a fait du bien et c’est la raison pour laquelle je le qualifie, très subjectivement, de satisfaisant. Ainsi, de mon point de vue, ce sera un joli 6/10 avec une sournoise envie de le revoir encore une fois ou deux.

Oojam
6
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le 14 sept. 2024

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Laurent Mapas

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