The Discovery est une très bonne surprise.
Fortement aidé par une distribution impeccable (Jason Segel, toujours très bon dans un rôle dramatique, Rooney Mara magnifique et un Robert Redford inquiétant en patriarche ambivalent), Charlie Macdowell nous livre ici, après un "The One I Love" très réussi, un film qui aborde un sujet récurrent en SF, la vie après la mort, tout en incluant les thématiques du deuil, du regret, du désespoir, pour ensuite subtilement glisser vers celles de l'amour (filial, romantique) et de l'espoir.
Coté mise en scène, la bande originale mélancolique, l'obscurité des contrastes et l'alternance entre plans "caméra à l'épaule" et plans fixes stylisés donnent au film une langueur résolument dépressive (à l'instar des films du trop rare Richard Kelly), qui débouche finalement sur un final détonnant d'optimisme.
Thomas Harbor (Rober Redford) découvre après plusieurs décennies de recherches la preuve irréfutable d'un détachement de la conscience après la mort, sans toutefois savoir où cette conscience est "transférée". S'en suit une vague impressionnante de suicide qui pousse Will (Jason Segel), son fils, a renouer avec son père.
Sur le ferry qui le mène sur l'île où ce dernier vit reclus avec "sa" communauté, il rencontre Isla (Mara Rooney). Par la suite, avec l'aide de Toby (Jesse Plemons, impeccable en frère paumé, mais dévoué à sa famille), il tentera de mettre un terme aux recherches de son père, avant de lui aussi s'y engager, suite à la tentative de suicide ratée d'Isla, et son intégration à la communauté. Il tentera dans un premier temps de découvrir la destination de notre conscience après le trépas, puis finalement le sens de ce voyage. L'histoire d'amour qui se tisse entre Will et Isla servira de cadre à cette fable introspective.