Keira Knighley a cela d'énervant que non seulement sa bouille ne me revient pas, cet air condescendant et son caractère à la con vous donnant envie de lui fracasser la tête tous les trois mètres le long de la Grande Muraille de Chine (la miss a par exemple porté plainte l'an dernier contre un magazine qui évoquait un possible cas d'anorexie : taillée comme elle est, nommée par mes bons soins "la planche à repasser", faudrait peut-être qu'elle arrête d'appeler "diffamation" ce que le bon sens voudrait qu'on appelle "évidence"...), mais en plus elle fait toujours les mêmes films, évitant la moindre prise de risque puisqu'étant sûre de retrouver son public, en se cachant derrière un goût prononcé pour le film d'époque.
L'ennui, c'est qu'en plus, ça marche !
Les longs métrages où la demoiselle porte un costume cartonnent au box office (Le Roi Arthur, Pirates des Caraïbes) ou sont de vraies réussites (Orgueil et préjugés, REVIENS-MOI). The Duchess continue donc dans cette lignée et ce n'est pas plus mal, parce que vu la daube que fut Domino (2005) de Tony Scott, ils se font rares les films contemporains où la chouchou de Loky5 se révèle bonne actrice. À dire vrai, il n'y aura que sa prestation dans Love Actually (2003) de Richard Curtis qui m'aura marqué.
En résumé, Keira, je l'encadre de moins en moins, et pourtant, tout comme dernièrement dans REVIENS-MOI (2008) de Joe Wright, elle se montre particulièrement lumineuse dans The Duchess de Saul Dibb, cinéaste à qui l'on doit Bullet Boy, un long de 2004 n'ayant même pas atteint nos contrées.
Néanmoins je n'ai pas envie de vous dire à quel point elle est brillante dans ce long métrage, je n'ai pas non plus envie de vous évoquer à quel point ce film souligne brillamment le prix à payer pour réussir, ni les qualités esthétiques immenses déployées pour rendre compte d'une époque où les traditions étaient respectées mais pas forcément respectables, et j'ai du coup encore moins envie de vous dire que l'étude des moeurs ici est particulièrement fine et aiguisée. Tout cela, je m'en fiche éperdument ! Le film est bon, à n'en point douter, ça ne change pas le fait que je n'encadre toujours pas l'actrice principale !
En revanche je vais m'attarder sur Ralph Fiennes, incarnant un Duc du Devonshire touchant, tourmenté par son incapacité à livrer ses sentiments, se réfugiant dans les bras de sa maîtresse Lady Bess Foster (Hayley Atwell) plutôt que d'affronter le regard de celle qu'au final il craint. Il veut un fils, il tient à sa réputation liée à sa condition d'artistocrate. Seulement, il tient encore plus à Georgiana et il faut au moins tout le talent de Fiennes pour nuancer la dualité de ce personnage. Sacrée performance pour un acteur que l'on voit hélas trop peu sur nos écrans.
Bref, pour moi, The Duchess, c'est l'occasion pour vous faire l'éloge de ce grand acteur, son regard triste et profondément mélancolique, cette présence malgré son rôle bien moindre que celui de Keira.
Cela dit, j'ai beau ne pas blairer la jeune anglaise, j'ai beau trouvé ce long métrage bien en dessous de REVIENS-MOI, il n'empêche que The Duchess m'a plu et c'est bien là un moindre mal !
En bref : Keira, je te hais. Keira, tu m'énerves. Keira, t'es pas ce que je peux appeler une femme désirable. Keira, tu me fais pitié. Mais bon dieu Keira, arrête de faire des films qui me plaisent que je puisse arrêter à mon tour de venir voir ta tronche sur grand écran !