l y a eu déjà plusieurs films réussis dénonçant le conformisme des années cinquante ou l' Amérique ne doutait pas d'elle même et de ses valeurs conservatrices (la guerre du Vietman ne s'étant pas pas encore déclenchée et n'ayant pas encore rebattu les cartes)
Je pense plus particulièrement aux films de Todd Haynes ,Carol et loin du paradis qui traitent entre autre de l'homosexualité
Ce qui est intéressant dans Thé et sympathie par rapport aux films de Todd Haynes, c'est qu'il a été fait aux moments des faits qu'il évoque ( en 1956)
Du coup, le film ne traite à aucun moment frontalement de l' homosexualité , voire même de la sexualité ( la censure veille) et pourtant ce thème existe de manière sous-jacente pendant tout le film.
La rumeur qui fait changer de chambre le colocataire, ami du personnage principal porte t il sur des soupçons d'homosexualité et une des dernières scènes reproduites sur l'affiche suggère t elle que les deux personnages principaux ont consommé de manière adultérine ?
A l'évidence oui, mais le film déjà très en avance sur son temps ne peut se montrer plus explicite
Certes le film ne bénéficie pas du recul de films plus récents qui rend plus intelligent et certains dialogues peuvent parfois paraitre un peu naïfs et datés mais c'est peut être précisément son manque de recul qui lui donne un côté " dans son jus" car ayant un regard datant de l'époque des faits et donc non reformaté par rapport à notre mentalité d'aujourd'hui..
Et puis il y a aussi Deborah Kerr actrice toute en subtilité ( que j'ai déjà adoré dans elle et lui et dieu seul le sait Mr Allison) et la beauté des scènes filmées en technicolor qui donne une force au film le rendant comparable aux drames flamboyants de Douglas Sirk.
Que du plaisir....