Edwin Porter est retenu par les cinéphiles pour Life of an American Fireman et The Great Train Robbery. Comme presque tous les cinéastes notables, ou simplement spécialisés, des origines, il a laissé plus d'une centaine de réalisations. Dans le cas de Porter, il s'agit d'environ 300 films entre 1901 et 1916, produits par Thomas Edison puis par la Famous Players Film Company.
The Ex-Convict fait partie des films non innovants d'Edwin Porter. C'est la plus connue de ses anecdotes, probablement à cause de son thème social, sensible et au point de vue potentiellement émouvant. L'ancien détenu est un père de famille tâchant de se ré-intégrer. Il est recalé jusqu'à faire preuve d’héroïsme, en sauvant une gamine d'un accident de la route. Le ton de cette scène est excessif, elle-même est d'ailleurs peu crédible. La résolution est optimiste et ironique, puisque l'ex-convict rechute pour tomber sur des redevables. La bienfaisance appelle la bienfaisance et gomme les erreurs.
Le contenu est plutôt dense et aurait pu servir un métrage deux fois plus long, ce qui tranche avec les productions de l'époque. En 1904, l'action se résume encore à un mouvement simple dans une même scène. Mais le développement reste lourdaud : si un nouveau pallier est régulièrement franchi, c'est au terme d'une lente (et inutile) démonstration. La distance physique est excessive mais pas nuisible, seules les scènes dans l'appartement renvoyant explicitement au dispositif théâtral.
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