The Fabelmans par Ygor Parizel

Comme énormément d'artiste ayant atteint un certain âge, Steven Spielberg revient sur son histoire personnelle et familiale avec The Fabelmans. Ce film est biographique car malgré des noms et des lieux modifiés, il s'agit bien d'un récit sur l'enfance et la famille de Steven Spielberg, de souvenirs du plus célèbre réalisateur du monde. La scène d'ouverture est un bijou, mais les suivantes durant une demi-heure sont moins judicieuses pas à cause de leur contenu mais de la façon de raconter dans un idyllisme, une naïveté digne d'un soap des années 50; c'est peut-être voulu mais légèrement agaçant. Ensuite lorsque les problèmes familiaux débarquent cela redevient plus intéressant et moins "neuneu", le divorce des parents, l'adultère, les questionnements sur l'avenir, les déménagements et même l'antisémitisme. Le résultat est souvent touchant, parfois même assez amusant et s'érige comme un bel hommage au cinéma, avec pour finir une scène culte avec l'apparition de John Ford sous les traits de David Lynch. La mise en scène est plutôt inspirée, assez sage et s'appuie sur les reconstitutions des diverses époques et lieux. Les prestations des enfants sont excellentes, comme souvent chez Spielberg par contre Paul Dano et même par moments Michelle Williams jouant les parents m'ont un peu déçue.