C’est la crise dans une cité anglaise. Suite à la fermeture d’une usine, de nombreux hommes se retrouvent sans emploi et peinent depuis six mois à retrouver quelque chose. Devant un spectacle de chippendales musclés à la gonflette, des mecs normaux constatent qu’ils ramassent le pactole à chaque représentation. Et pourquoi pas eux ?! L’un est en surpoids, lui est maigrichon et roux, l’autre à près de soixante balais… Comment ces six chômeurs vont pouvoir faire concurrence aux hommes plastiques ? Car ce sont de vrais mecs et ils vont sortir le grand jeu ! Non The Full Monty n’est pas un film machiste. Bien au contraire, c’est une comédie à la douce mélancolie qui traite de l’acceptation de soi, la confiance en l’autre, le regard des autres sur un fond de précarité sociale. L’histoire aborde la détermination d’une bande de copains vers une quête à assumer jusqu’au bout et tout ça pour le plus grand fantasme des femmes. Si on connait d’avance le happy end, celui-ci est obligatoire et correspond parfaitement à ce que nous attendions. Peter Cattaneo parvient même à aborder l’homosexualité avec finesse dans un film aux apparences abruptes. L’habit ne fait pas le stripteaseur et The Full Mounty est plein de tendresse et ce n’est pour rien que vingt ans plus tard il est encore culte.