Beau, prenant, mais émotionnellement incohérent
(...) THE GAMBLER fait partie de ces films-vignettes, pensés en termes formels, avant toute psychologie ou logique scénaristique.
Ainsi, le film se présente sous la forme d’une succession de très belles scènes, portées par une adéquation entre image, son, et réalisation.
On peut y voir plusieurs idées puissantes de mise-en-scène, quoique jamais vraiment originales ;
dans les cadrages, l’utilisation des décors, les tons saturés ou froids utilisés pour la photo, l’utilisation d’une bande-son électronique vraiment efficace, ou encore dans ces impressionnants mouvements de caméras. Une très bonne scène voit par exemple la caméra tourner à toute vitesse autour du personnage principal – suggérant la perte de contrôle. Ce qui nous amène au vrai problème de THE GAMBLER :
sa mise-en-scène fait bien trop confiance à son pouvoir d’évocation.
Chaque scène ne sert qu’à illustrer une variante des deux idées scénaristiques drivant le film :
– faire des paris sur les vies d’êtres humains ; l’ampleur atteinte par ce postulat (assez glauque, mais très intéressant)
– Jusqu’à quelles extrémités peut mener l’appât du gain.
La psychologie nécessaire à l’étoffement et à la crédibilité de cette histoire et personnages, ne passe QUE par l’image. Le reste n’est que dialogues paraphrases, situations prévisibles, acteurs en mode-monolithique, personnages sans ambiguïté. Un énorme problème, lorsqu’il s’agit de créer de l’empathie, de l’intérêt (...)
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