The Ghost in The invisible Bikini est un beach movie dont la particularité et la singularité reste de ne jamais se dérouler sur une plage ce qui est tout simplement unique dans la petite histoire de ce genre de film. Cette fantaisie réalisée par Don Weis en 1966 est une comédie burlesque, fantastique et musical qui se déroule presque entièrement dans un château plus ou moins hanté. Un film plus léger que léger à l'humour très enfantin qui peux se regarder comme une douce petite bulle de fraîcheur un jour de canicule.
The Ghost in The invisible Bikini c'est l'histoire d'un homme qui se réveille pour constater, manque de bol, qu'il est mort. Afin de s’assurer une place au paradis il doit alors réaliser une bonne action sans quitter son tombeau, il demande donc à une ravissante fantôme, ancienne artiste de cirque morte lors d'un numéro, de s’assurer que sa fortune ne sera pas détournée et qu'elle finira bien dans les poches de ces héritiers alors que le notaire en charge du testament essaye de les éliminer un par un .
The Ghost in The invisible Bikini est une pure fantaisie et il ne faudra guère en demander plus à un film qui multiplie les gags slapstick, les bruitages de cartoons, les personnages grimaçants et les séquences improbables pour divertir le public. Un joyeux foutoir bon enfant dans lequel on croisera des loubards crétins à moto, une bimbo myope, un faux gorille, une momie chevelu, un amérindien nommé plume de poulet, des automates, une chambre de torture, des jeunes gens en maillots de bain toujours prompt à tortiller du croupion sur de la beach music et bien sûr un fantôme en bikini invisible avec une jolie blonde colorée avec un filtre bleu et souvent mal incrustée à l'image. Avec une telle profusion de personnages qui vont se retrouver dans une sorte de course au trésor, le film semble un peu masquer que le scénario est presque aussi translucide que le couvre fesse de son héroïne.Et si comme moi vous vous dites qu'un bikini invisible revient à ne rien porter du tout et bien détrompez vous, le dessous en question agît comme la cape d'invisibilité dans Harry Potter rendant le tissus et la chair qui se trouve en dessous totalement transparent. Le film régulièrement coupé par des intermèdes musicaux baigne dans une ambiance un peu à la Abbot et Costello tout en multipliant des références aux figures classiques tels que Frankenstein , la momie, le gorille, Jack l'éventreur et l'épouvante gothique. Même si ce n'est pas désagréable à suivre et que film comporte deux trois gags assez idiots pour faire mouche, je dois avouer qu'une fois arrivé à la grande bagarre finale j'avais eu largement mon compte de coup sur la tête qui font Schbong avec les petits oiseaux qui font Cui Cui , de roulades qui font Badaboum et de chocs qui font Zim Bim Bam!!.
Côté casting on retrouve tout de même du joli monde avec pour commencer Boris Karloff dans le rôle de ce mort vivant confiné au tombeau en attendant que son petit fantôme blond lui offre le paradis. Le comédien se retrouve le plus souvent seul à l'écran et n'aura d’interaction de jeu qu'avec la jolie blonde ectoplasmique interprétée par Susan Hart dans un étonnant rôle de composition puisqu’elle est brune au naturel. On aura aussi plaisir à voir Nancy Sinatra et Basil Rathbone qui interprétera plusieurs fois Sherlock Holmes à l'écran. Techniquement le film s'inscrit dans la légèreté et la naïveté de son propos et on lui pardonnera ses effets datés et son côté pop sucré pas des plus désagréable d'ailleurs.
La principale originalité du film reste donc d'être un beach movie curieusement délocalisé dans un cadre de cinéma d'épouvante, c'est vraiment peu mais mine de rien ça en fait tout de même un film unique en son genre.