The Gingerbread Man par Maqroll
J’ai beaucoup de réserves en général sur l’œuvre d’Altman que je trouve un peu surfaite. Disons que pour l’occasion, il m’a plutôt agréablement surpris. Revenant à un genre qu’il n’avait plus fréquenté depuis longtemps (The Long Goddbye, 1973), il nous livre un polar façon thriller avec une intrigue bien construite, une mise en scène efficace et une interprétation de qualité où dominent Kenneth Brannagh et Robert Duvall. Le thème du bien et du mal est au centre du propos une fois de plus et le personnage central en symbolise toute l’équivoque. La fin est typiquement américaine avec une rédemption acceptée et un long regard sur ce qui aurait pu être… Comme toujours, Altman s’attache plus à la forme qu’au fond à partir d’un travail soigné sur les lumières, les couleurs et les sons qui restituent indéniablement ce qu’on appelle une atmosphère. On a donc un film maîtrisé et intéressant mais dans lequel le propos aurait dû être un peu plus fouillé pour être à la hauteur de la réalisation.