Rendons à Shimizu ce qui est à Shimizu
Même avec un deuxième volet passablement réussi, Shimizu aurait pu se rattraper sur une suite clôturant en beauté la trilogie Grudge. Il y aurait tellement de choses à exploiter dans ce genre d'intrigues... Tellement de choses! Mais non, c'est l'histoire de Toby, qui un jour c'est dit "Waaa, j'vais réaliser le troisième film de The Grudge, et ça va être tellement du n'importe quoi que ça sera super puissant comme truc!"
Mon cher Toby, apprenez que ce genre d'idées saugrenues qui vous assaillent tard le soir à la suite d'une taff un peu trop forte n'est pas une bonne chose du tout. Par respect pour votre amour-propre, vous auriez dû en rester à l'étape du gros délire.
Votre film, d'ailleurs, reflète parfaitement ça. Shimizu, même en choisissant de tourner à l'américaine le remake de son propre film, avait gardé ce côté japonisant pas désagréable du tout. Vous, mon cher Toby, vous vous êtes accaparé l'histoire, vous l'avez transformée et vous l'avait recrachée au fond de vos chiottes avec des restes de cheeseburger et de potatoes. On y croit pas une seule seconde!
Le must du must, ce qui vous a sauvé (ouais parce que j'ai quand même mis 2 étoiles), c'est l'apparition du second esprit maléfique dans l'immeuble, avec sa démarche bancale et son visage qui semble vouloir faire partager une douleur intense au niveau de la jambe, ou peut-être d'ailleurs. Ce passage m'a tout bonnement fait explosé de rire. C'était mémorable. Culte. Du grand art!
Je terminerai sur le maquillage. Attention à ne pas trop abuser du talque, mOsieur le directeur d'FX makeup.... Le mec, il nous balance des geisha toutes mignonnes qui se baladent avec un lombago évident. Non mais sérieux! On y croit pas!