Suite de The Head Incident inspiré du panneau Neighorhood Watch avec sa silhouette noire inquiétante. James Rolfe (à la fois réalisateur et acteur) en fait une sorte de Tall Man de Phantasm contrôlant une tête de pantin aux yeux vitreux.
Le film se passe 20 ans après le premier Head Incident (1999 - 2019) et James y incarne un Doc autrefois psy de Rick, le héros déclaré fou du 1er film. Le Doc est lui-même déclaré fou à force de se sentir tourmenté par la Tête et l'Homme en noir, ne sachant plus ce qui est réel ou imaginaire même quand un de ses anciens collègues vient le faire sortir de l'asile en disant que tout était vrai.
C'est navrant de voir James perdre ses cheveux pour le rôle (celui d'un "fou") mais c'est agréable et terrifiant de voir que lui et l'équipe de Cinemassacre ont gagné en qualité d'écriture, de cadrage et d'effets spéciaux (sublimés par le noir et blanc sauf quand il s'agit de montrer la mort comme dans The Head Incident).
Il est aussi agréable d'entendre la musique de Joshua Key (du groupe Psychostick) et de voir qu'il peut faire autre chose que du heavy metal parodique (même si genre reste cool et bienvenu).
L'on retrouve aussi la vieille bâtisse abandonnée du 1er film, presque à l'état de coquille vide à l'exception du sous-sol.
Le Doc revient à l'endroit où reposait la Tête et tombe nez-à-nez avec l'Homme en noir qui s'avère être ... Rick, le héros du premier film ! Celui-ci dit que tout ça n'est que dans la tête du Doc, alias Bob (l'ami "mort" de Rick). Tout ça est dans son imagination (dit Rick alors que sa proche caboche fume), tout est dans ... sa Tête !
C'est là qu'on voit que Tim Burton et l'expressionnisme ont bien inspiré James Rolfe et Cinemassacre dans une course-poursuite psychologique entre le Doc et la Tête au regard lugubre. On se demande encore une fois ce qui est vrai ou pas (on sous-entend aussi que l'Homme en noir n'est pas vraiment Rick et que le Doc n'est pas Bob, puisqu'il a trouvé un squelette habillé comme Bob avec un pieu dans le coeur).
Et le final a de quoi glacer le sang : l'Homme en noir montre au Doc sa malette où est censé reposer la Tête volante. Sauf qu'elle contient une Tête de poupée ... avec les yeux et bouche du Doc ! Tandis que le Doc a maintenant des yeux vitreux et une bouche de pantin et meurt le visage ensanglanté, mort de rire et de peur à la fois !
Cela fait à la fois plaisir et peur de voir le Retour de la Tête et de l'équipe de Cinemassacre dans cette histoire digne d'un Phantasm, d'un Dolls et d'un Halloween H20 (et du "H40" de 2018), mais dans un film indé avec des effets spéciaux plus traditionnels que CGI et pas fauché pour autant. Simple, kitsch mais efficace.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes 2020 : Mes Chroniques filmographiques et Spooktober 2024 !
Créée
le 22 oct. 2020
Critique lue 70 fois
3 j'aime
2 commentaires
Du même critique
Je n'ai pas vu ce film lors de sa sortie, c'est bien dommage : j'ai failli raté un excellent film d'animation dans lequel toutes sortes d'effets spéciaux s’intègrent bien et où une histoire d'amour,...
Par
le 10 nov. 2019
13 j'aime
4
Adaptation ratée et décevante, la faute à des micro-erreurs de casting, de l'humour pourri et des maladresses : Christian Clavier en Champignac est moyen (on prend un petit gros jouant un vieux un...
Par
le 25 févr. 2018
13 j'aime
8
On avait tous eu peur de ce nouveau film Sonic (je dis bien "nouveau" car il existait déjà un bon film Sonic, un OAV de 1999 avec quelques développements d'univers, des libertés et des humains...
Par
le 15 févr. 2020
12 j'aime
8
