Critique de The Householder par Lyson67
Qu'il est difficile, quand on est jeune, ingénu, timide et inexpérimenté, d'endosser ses responsabilités d'homme et de chef de famille.
Par
le 22 janv. 2017
Premier long métrage d'Ivory, datant de 1963, celui-ci est, comme beaucoup d'autres de sa carrière, mais surtout de son début de carrière, tourné intégralement en Inde, et avec des acteurs indiens, mais en langue anglaise. L'histoire aussi est typiquement indienne, c'est celle d'un jeune chef de famille (householder) à peine sorti de l'adolescence, mais déjà marié et professeur dans un lycée de Delhi. Celui-ci se faisant humilier en permanence durant ses journées de travail, tant par ses étudiants que par ses collègues et supérieurs, qu'il mène une vie d'enfer à sa jeune et charmante épouse une fois rentré à la maison, la tyrannisant sur tout et n'importe quoi, et allant jusqu'à faire venir sa mère à domicile, encore pire que lui dans ses rapports avec la jeune femme. Mais tout ceci est traité avec légèreté et même un peu d'humour, d'autant que le film trouvera une issue positive et que le couple s'aimera de nouveau comme au premier jour. C'est mieux qu'une curiosité, c'est un coup d'essai remarquable, d'un cinéma étonnant puisqu'il vient d'un cinéaste américain qui semble s'inspirer des différentes nouvelles vagues européennes tout en faisant du cinéma indien. D'ailleurs, on pense beaucoup à Satyajit Ray tout le long, car il est convoqué directement à plusieurs reprises, jusqu'au générique final où l'on apprend qu'il a carrément participé au film en tant que, visiblement, conseiller à la mise en scène. Bluffant, mais pas si étonnant.
A noter et c'est ça qui m'a le plus scotché, que le film est écrit par Ruth Prawer Jhabvala et produit par Ismail Merchant, et que ces deux personnes seront unis à Ivory sur toute sa carrière, la première ayant écrit et le second ayant produit absolument tous ses films.
Créée
le 9 mars 2022
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