«The Intruder», en tant que «thriller immobilier», partait d'une initiative louable (bien que déjà maintes fois exploitée) mais s'avère au final plus navrant qu'autre chose. Entendons nous bien, il est évident qu'une œuvre cinématographique n'est pas forcée d'être crédible, mais passé un certain stade ça en devient grotesque. Entre la crédulité aberrante d'Annie, le fait que Scott ne pense à aucun moment à appeler la police ou pire,
que personne n'ait jamais remarqué qu'une armoire posée face à l'escalier était en fait une porte dissimulant un logement, disposant même d'une entrée sur la cour
autant dire qu'on est servi ! Dommage, car le concept d'une voisin envahissant, s'il avait été correctement mené, aurait pu donner quelque chose d'intéressant.
Pour couronner le tout, si le film ne s'engouffre jamais dans la politique ni ne mentionne à aucun moment un quelconque engagement, il persiste cette allégorie gênante tout au long du film. Charlie est blanc, il aime les armes, la chasse, porte une casquette de baseball et s'avère être un psychopathe. Il n'aime pas que son œuvre d'art soit remplacée par une peinture moderne, ni céder ses terres à une gentille famille noire qui projette de le moderniser. Ouh, le méchant conservateur blanc ! C'est bon, merci Netflix.